Le président du Crac a dévoilé la stratégie de son tout nouveau parti politique au cours d’une conférence de lancement aux allures de meeting politique cette semaine à Yaoundé.
C’est au Hilton Hôtel de Yaoundé que s’est tenue ce mardi 28 octobre 2014 la conférence de lancement du parti politique dénommé Croire au Cameroun (CRAC), que préside l’ingénieur agronome Bernard Djonga. En présence d’une centaine d’invités, l’ancien président de l’Association citoyenne de défense des intérêts collectifs (Acdic), s’est expliqué, non seulement sur son engagement nouveau dans la sphère politique, mais aussi à propos des raisons d’être du Crac.
Militant depuis plusieurs années déjà en faveur monde rural, Bernard Djonga et plusieurs compagnons, ont justifié leur engagement en politique par les nombreuses frustrations qu’ils ont dû subir lors de leur plaidoyer depuis la société civile : « Nos multiples et diverses propositions, en tant que société civile, pour sortir les Camerounais de la précarité et de la misère ont toujours été refusées par les dirigeants (…) Et nous ne pouvions pas rester les bras croisés », indique Bernard Njonga, d’où la décision d’emprunter la voie politique portant ainsi leur combat sur un nouveau front où ils pensent que leurs idées auront un échos plus favorable. Le combat que compte mener le Crac pour un Cameroun meilleur nécessite une forte implication des populations d’où l’appel du secrétaire général du Crac, André Marie Afouba Ndjana, qui demande à ses compatriotes « d’oser ensemble », rappelant du coup le slogan du parti politique.
Et pour susciter une plus large adhésion des jeunes à la vision du Crac, le parti à fait appel à Gaston Philippe Abe Abe, plus connu sous le nom de Valsero, rappeur que l’on a toujours connu politiquement engagé. Pour cet artiste, « le Crac est plus qu’un parti politique, c’est une vision qui voudrait amener la société camerounaise à évoluer ». Lui qui avoue être entré dans le Crac parce qu’il croit à un « Cameroun meilleur », a également invité les nombreux jeunes présents à avoir foi en eux car « pour arriver à l’évolution, au bien-être, nous devons croire en nous », explique l’artiste engagé.
Le Crac qui se positionne comme une force de propositions au Cameroun, se préoccupe dans un premier temps du développement du secteur agropastoral qui devrait selon lui conduire à un développement économique du Cameroun. « L’agriculture comme porte d’entrée est plus qu’opportune : elle permet de créer la richesse pour s’attaquer aux autres secteurs tels que l’entreprenariat, l’éducation, la santé, les infrastructures, l’aménagement du territoire, la sécurité, etc. », peut-on lire sur un des prospectus distribués par le Crac. Ce développement par l’agriculture nécessite cependant « la lutte contre la corruption, la biodiversité forestière, et la réforme de l’appareil administratif », indique les responsables du Crac qui ont également précisé que dans les jours à venir, les membres du parti vont aller à la rencontre des populations reparties sur l’ensemble du territoire. L’objectif de cette campagne de proximité est de les écouter, afin de mieux cibler leurs besoins et pouvoir apporter des solutions concrètes aux sujets d’intérêts collectifs qui sont énormes.
Pour beaucoup d’observateurs, il est encore trop tôt de dire si le Crac prêche dans le désert, même si tout de même on se demande par quelle alchimie les propositions qui n’ont pas été pris en compte alors qu’ils faisaient parti de la société civile le seront cette fois en tant que parti politique. En attendent, le Crac croit en son combat et invite au sein de sa chapelle les camerounais de tout bord : « engageons-nous. Osons ensemble. Les choses changeront. Nous transformerons notre pays, nous créerons des emplois et de la richesse », scandait le avec conviction son secrétaire général lors du meeting.
Bureau national du Crac
Président : Bernard Njonga
Vice-président : Gilbert Gambe
Secrétaire général : André Marie Afouba Ndjana
Secrétaire général adjoint : Kughong Ful Joy
Porte parole : Gaston Philippe Abe Abe
Trésorière générale : Monique Noare Mang
Commissaire aux comptes : Abdoullaye
Commissaire aux comptes : Lawrence Ngwakongoh
Conseiller : Jean Georges Etele Atangana
Conseiller : Samuel Difouo
Par ESPA
