Une bonne demi-heure ; c’est le temps qu’aura duré le stress suite à la diffusion de l’hymne national nigérian sur la fréquence de la CRTV Nord.
La panique –et c’est peu de le dire- a gagné la population du grand Nord samedi 06 Septembre dernier. Il était près de 06 heures et demi (heure du journal en anglais, en relais de Yaoundé) et chacun s’est muni de son poste récepteur pour sa traditionnelle écoute. Plus besoin d’ajuster les réglages, puisque la fréquence est arrêtée. Mais chose curieuse, c’est le blackout. Le signal s’étant interrompu, on s’est dit que se serait une légère panne qui devrait en principe se résoudre en quelques secondes. Grande était alors la stupéfaction lorsqu’une fois le signal rétabli, ce soit l’hymne national nigérian qui retentisse. Une situation qui ne manquera pas d’alarmer la population, vue le contexte qui prévaut, avec la recrudescence de la secte Boko Haram. Ces dernières ont alors cru à une prise de contrôle de la région par ce groupe à la réputation très inquiétante.
Mais le journal en langue anglaise, visiblement de la radio nigériane Gotel (de Jimeta), apaisera quelques esprits aguerris. Cette dernière avait tout simplement pris le relais d’Abuja. Quelques minutes plus tard, c’est le personnel de la station CRTV Garoua, après avoir constaté l’incident, qui expliquera que le transmetteur de la radio s’est éteint et comme il n’y avait ni le technicien, ni l’animateur en studio, ni le chef de service de la transmission et encore moins le chef de service technique, le gardien s’est chargé de re-allumer le transmetteur, et les populations n’ont pu capter qu’une fréquence autre que celle habituelle.
Que faisaient donc ces employés de la Crtv Garoua hors de leurs postes de travail surtout en cette période de crise ? Comment expliquer l’absence de quasiment toute une équipe et même d’un seul technicien pour assurer la permanence si ce n’est un animateur ?
Le peu que l’on ait pu entendre, serait que les différents chefs des services de la station Crtv Nord auraient été convoqués hier lundi 08 septembre à la délégation régionale de la communication pour s’expliquer sur ledit incident, qui a fait paniquer toute une Région qui plus est du Nord, en proie à de sérieuses menaces d’une secte ne cesse de sévir.
Par Darysh Nehdi
