Nord –Vih/Sida : Les femmes plus touchées par la pandémie

Avec un taux de prévalence de 2,4% la région du Nord compte parmi les régions les moins infectées par le Vih au Cameroun selon les enquêtes démographiques de santé. Au 31 octobre 2014, 5330 personnes vivant avec le Vih sont sous traitement sur 8 850 éligibles, soit  un taux de couverture en antirétroviraux de 45%. Les femmes représentent près de 65% des Pvvih sous a antirétroviraux et les enfants de moins de 15 ans environ 3%.
S’agissant de la prévention du Vih de la mère à l’enfant, sur 113885 femmes enceintes attendues en consultation prénatale dans la région du Nord en 2014, seulement 53786 d’entre elles se sont présentés au moins une fois, soit un taux de couverture de 47%. En outre, 46541 femmes enceintes ont accepté de se faire dépister, soit un taux d’acceptation de de 86%. Pour celles testées, 809 ont été déclarées positives soit un taux de positivité de 1,7%.
Quand au dépistage réalisé en 2014, 13232 personnes ont été testée sur 15735 conseillées. 1358 personnes se sont avérées positives soit un taux de positivité de 10%. 981 personnes n’ont pas retiré leur résultat soit un taux de retrait des résultats de 92,5%. Cette situation épidémiologique de la région  a été rendu publique ce lundi 1er décembre 2014 alors que la ville de Garoua s’est jointe au reste de la communauté internationale pour célébrer la 27e édition de la journée mondiale contre le Sida.
Malgré tous ses efforts, de nombreux problèmes jonchent encore le chemin vers l’atteinte de l’objectif zéro dans la région d Nord. En premier lieu, le problème de la fréquentation des services de santé
maternelle et infantile qui n’est pas sans conséquence sur l’objectif de l’élimination de la transmission du Vih de la mère à l’enfant.
Autre épine dans le pied, la féminisation de la maladie. Dans la partie septentrionale, les femmes du fait de leur vulnérabilité ne peuvent pas imposer leur point de vue au sein de leur communauté et ne
peuvent pas imposer l’utilisation du préservatif à leurs partenaires. Les comportements à risque afficher par de nombreux jeunes, autre facteur, a été condamné au cours de cette cérémonie à laquelle prenait par les autorités administratives et de nombreuses associations engagées dans la lutte contre le Vih/Sida.
Selon Mme Djamila, coordinatrice du Gtr Nord, « L’atteinte de l’objectif zéro, à savoir zéro nouvelle infection à Vih, zéro discrimination, zéro décès lié au Sida n’est possible que si tous les acteurs s’y mettent sans ménagement aucun et avec détermination. »
Invitation à donc été faite aux pouvoirs publics à continuer à assurer l’accès universel aux soins et aux traitements Arv et infections opportunistes, assurer la prévention de la mise en œuvre des activités
liées au Vih/Sida. Aux personnes vivant avec Vih, il leur a été demandé de s’approprier tous les contours de la lutte contre le Vih/Sida. Une appropriation qui passe par l’adoption d’une attitude
positive vis-a-vis de la pandémie à Vih et l’amélioration de leur degré d’absence au traitement. Aux  leaders d’opinion, aux populations, il leur a été recommandé plus d’engagement véritable dans
la lutte contre la discrimination négative des infections et/ou affectées par le Vih, promouvoir l’utilisation des services de santé mis à leur disposition par les pouvoirs publics.

EESPA

 

 

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