Le chef de l’État tchadien n’a pas manqué d’apprécier la réplique des forces de surveillance et de défense camerounaises face aux incursions des membres de la secte Boko Haram qui sévissent dans le Septentrion depuis un bon bout déjà, venant du Nigéria voisin ; c’est dans une vidéo diffusée sur la toile, que ce dernier salue l’efficacité des forces de défense de Paul Biya face aux attaques cette nébuleuse.
Il aura pris son temps avant de se prononcer ; Idriss Déby Itno a décidé de se prononcer sur les activités du groupe terroriste Boko Haram au Cameroun, suite à une question qui lui avait été posée dans ce sens. Ladite question faisait à allusion au potentiel de l’armée tchadienne face à la secte B.H, et au Président Idrisss Débi de répondre : « Non, ce n’est pas vrai. Nous observons ce qui se passe sur le terrain. L’armée camerounaise est en train de faire un excellent travail. L’armée camerounaise aujourd’hui a même sécurisé sa frontière. Boko Haram est affaibli par l’armée camerounaise. Malheureusement de l’autre côté de la frontière il n’y a pas de répondant. Nous avons aussi nos unités qui sont à la frontière avec le Nigéria, mais en face de nous il n’y a rien, il n’y a personne».
Une réponse qui conforterait les millions d’âmes camerounaises certes, mais aussi la théorie selon laquelle les éléments du groupe terroriste ne s’intéresseraient pas à son pays, contrairement au Cameroun qui, depuis des mois déjà subit des attaques à répétition. On comprend que parmi les chefs d’États africains présents au «sommet de Paris pour la sécurité au Nigeria » et ayant adopté, en mai dernier, un plan d’action régionale contre la secte islamiste nigériane Boko Haram, Paul Biya avait un ton assez ferme. Quant aux capacités des forces de défense camerounaises à faire front contre les éléments du groupe terroriste, le ministre des Relations extérieures camerounais, Pierre Moukoko Mbonjo, sur les ondes de la Radio France internationale (Rfi), rassurera les uns et autres : « le Cameroun a une armée dont l’efficacité est avérée. Nous avons des troupes d’élite dont le niveau est internationalement reconnu. Pour preuve, le fait que dans la lutte contre la piraterie maritime au niveau du Golfe de Guinée depuis 2011, il n’y a eu aucun acte dans nos eaux territoriales ».
Un discours que renchérira, en d’autres termes, le Ministre de la communication et porte-parole du Gouvernement, Issa Tchiroma Bakary : «Au plan économique et social, le président de la République a également prescrit au gouvernement de poursuivre et de densifier les programmes destinés à lutter contre la pauvreté et la précarité dans les régions septentrionales. Je me félicite de l’aide que la communauté internationale, et notamment des pays comme la France, les États-Unis d’Amérique, la Grande Bretagne et l’Allemagne, nous a apporté jusqu’alors dans ce combat. La régionalisation, voire l’internationalisation de la menace constituée par ce groupe terroriste, appelle de notre point de vue une implication plus décisive de la communauté internationale dans cette lutte, tant au plan militaire qu’humanitaire ».
Pour l’heure, diverses mesures en termes de déploiement d’importants moyens militaires en hommes et en matériels sont prises, non sans réorganiser le dispositif militaire avec désignation de nouveaux responsables. Sur le terrain, les premiers résultats de cette action vont se faire sentir. Récemment encore, les vaillantes forces de défense et de sécurité ont infligé de lourdes pertes à ces assaillants étrangers (plus de 100) qui, de plus en plus, éprouvent de sérieuses difficultés à opérer leurs attaques sur le sol camerounais.
Par Darysh Nehdi
