Boko Haram: Laurent Fabius au Tchad pour souligner la « solidarité » de la France

Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, est arrivé samedi à N’Djamena, première étape d’une tournée qui le conduira aussi au Cameroun et au Niger, pour souligner « la solidarité » de Paris avec ses anciennes colonies face à Boko Haram.
M. Fabius doit rencontrer le président tchadien Idriss Deby Itno et visiter la base militaire française Kosseï, avant de s’envoler dans l’après-midi vers Yaoundé.
« Dans la période actuelle qui est difficile, je viens montrer la solidarité politique et puis avoir une visite amicale avec des présidents que je connais bien », a déclaré le ministre dans l’avion le conduisant vers la capitale tchadienne.
« Nous sommes très inquiets de ce qui se passe » avec Boko Haram, alors que les attaques sanglantes du groupe islamiste armé nigérian ne faiblissent pas dans la région du lac Tchad, entre raids meurtriers, attentats-suicides et enlèvements, a-t-il dit.
Le Nigeria et ses voisins – Tchad, Niger, Cameroun et Bénin – se sont mis d’accord début février pour mobiliser 8. 700 hommes dans une force multinationale de lutte contre Boko Haram. Plusieurs milliers de leurs soldats, à l’exception du Bénin, sont déjà déployés sur le terrain.
Pour M. Fabius, cette visite est l’occasion d’appeler à un soutien international – notamment financier – à ces opérations, qui devra être approuvé par l’Union africaine puis le Conseil de sécurité des Nations Unies.
« Du point de vue géographique, Boko Haram est beaucoup plus près de ces pays que du centre du Nigeria » au territoire immense, où le groupe armé est surtout actif dans le nord-est, a précisé le ministre, ajoutant que « c’est assez difficile à faire comprendre sur le plan international ».
Rendant hommage au Tchad, dont les troupes sont engagées depuis mi-janvier et qui combattent désormais les islamistes au Nigeria, le chef de la diplomatie française a souligné le « rôle très important » de N’Djamena.
« Lorsqu’il faut se lever (pour réagir aux agressions), il n’y en a pas 25 », a-t-il souligné, en référence aux récentes interventions tchadiennes dans des conflits dans lesquels la France était également impliquée, au Mali et en Centrafrique en 2013.
Selon M. Fabius, la France a quant à elle surtout un rôle de coordination entre les pays. « Nous aidons en matière de renseignement, de formation » et de logistique, a-t-il précisé.
« La France a une amitié traditionnelle avec l’Afrique, nous pouvons aider mais pas faire tout tout seuls (. . . ) », a-t-il affirmé.
Par AFP

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