Pierre Barbier : « L’Alliance Française doit atteindre une autonomie financière »

Pierre Barbier, directeur de l’Alliance Française et consul honoraire de France fait le bilan de l’organisation des « 20 ans de l’Alliance Française » et s’exprime sur son départ à la tête de cette institution.

Mr le Consul, que bilan faites-vous de la célébration des 20 ans de l’Alliance Française ?

Le bilan des manifestations marquant les 20 ans de l’AF de Garoua du 21 au 31 mai est très positif. La programmation proposée était très riche et pour tous les publics que ce soit les mélomanes avec Kareyce Fotso, le Collectif des Artistes du Nord et le hip hop, les littéraires, les amateurs de théâtre, les jeunes et les sportifs avec les différents tournois. Nous avons pu tenir ce riche programme grâce) l’engagement des employés de l’Alliance, ses abonnés et les partenaires qui ont été particulièrement généreux.

Avez-vous connu des  difficultés particulières durant cet évènement ?

Il n’y a pas eu de difficultés particulières car l’équipe était bien organisée et avait su anticiper de manière efficace et efficiente tous les événements hormis pour la soirée finale où toutes les personnes invitées n’ont pu venir du fait qu’il y avait au même moment une importante réunion de sécurité à laquelle participait le tiers de nos invités. Cette réunion n’avait pas été prévue en amont sinon nous aurions décalé cette dernière soirée. J’ai été particulièrement touché et le PCA de l’AF aussi par la présence de Madame l’Ambassadrice de France au Cameroun à cette soirée finale.

Quels sont les défis futurs de l’Alliance pour les années à venir ?

Les défis futurs sont dans 20 ans de faire une fête encore plus majestueuse. Cela prouvera que cette Alliance a la capacité de durer dans le temps tant structurellement que financièrement. Car le défi est là, à savoir

par nos actions. Cette autonomie nous permettra de soutenir plus de projets culturels essentiels au développement de cette région.

Vous êtes arrivé en fin de séjour au Cameroun, un mot sur votre successeur et votre avenir professionnel ?

Mon successeur arrivera en septembre 2014. Il occupera les mêmes fonctions que moi avec un profil proche du mien. Je suis confiant dans ses capacités à relever ce défi. Pour ma part, à partir de septembre 2014, je pars vivre aux Comores où je vais y diriger l’Alliance Française de Moroni. C’est aussi un défi intéressant qui m’attend car cette Alliance est plus importante que celle de Garoua en volume d’activités et de cours. Elle est de plus l’opérateur culturel de l’Ambassade de France aux Comores car il n’y a pas d’Instituts Français dans ce pays. Je pars le coeur gros après avoir passé 4 années extraordinaires ici, mais très motivé par cette nouvelle vie.

Propos recueillis par Ebah Essongue Shabba

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