Hausse des prix du carburant: La grève des syndicats est mal partie

Le Syndicat national des transporteurs routiers se désolidarise de la proposition de la Confédération générale des syndicats des transports d’organiser une grève le 07 juillet prochain

Dans un communiqué publié ce 02 juillet 2014, le Syndicat national des transporteurs routiers du Cameroun (Sntrc) affirme qu’il n’est «ni de près ni de loin» associé à un quelconque mouvement de grève prévu le 07 juillet prochain en rapport avec l’augmentation récente des prix des carburants. Le Sntrc réagit en opposition à l’annonce faite mardi par la Confédération générale des syndicats des transports du Cameroun (Cgstc) d’entamer une grève générale illimitée après la décision du gouvernement d’augmenter le prix du gazoil, du super et de la bouteille de gaz domestique de 12,5 Kg.

La Cgstc qui dit revendiquer la présence de 15 organisations syndicales dans ses rangs n’est pas légitime pour une telle action selon le Sntrc. Ce dernier affirme quant à lui être «détenteur de plus de 98% du parc national de camions évoluant en interne dont le poids économique et la valeur vénale dudit parc s’expriment en centaines de milliards de F CFA». Pierre Sime, le président de ce syndicat qui en appelle à la responsabilité, affirme être actuellement en négociations avec les pouvoirs publics sur les mesures d’accompagnement consécutives à la hausse des prix des carburants.
Enfin, il «condamne avec la dernière énergie ce mouvement initié non par des professionnels du transport, mais plutôt par un groupuscule d’agitateurs soit disant confédération pourtant sans fédération, sans syndicat de base». Pierre Sime demande même pour cela le toilettage du fichier syndical «afin de cesser toute amalgame.»

Le gouvernement camerounais, qui va certainement accueillir positivement cette sortie, a d’ores et déjà initié des contrôles des badges d’identification des chauffeurs de taxi dans les villes du pays et des «concertations paritaires» pour ne pas avoir à revivre une situation comme celle de février 2008, avec son lot d’émeutes.

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