National Geographic reconnaît un traitement raciste et s’excuse !

A l’occasion de son 130ème anniversaire, le magazine américain National Geographic reconnaît dans un éditorial aux allures de Mea Culpa avoir produit des reportages racistes.

« Pendant des décennies, nos reportages étaient racistes. Pour nous en détacher, il nous faut le reconnaître. Je suis le dixième rédacteur en chef de National Geographic depuis sa création, en 1888. J’en suis la première rédactrice en chef, juive de surcroît, deux groupes de population qui ont eux aussi été discriminés aux Etats-Unis. Il m’est douloureux de partager cet affreux état de fait qui fait pourtant partie de l’histoire du magazine. Mais puisque nous avons aujourd’hui décidé de faire une couverture exceptionnelle du sujet des « races », il nous faut faire cet examen de conscience avant de considérer de faire celui des autres » Susan Goldberg, Rédactrice en chef.

Selon la rédactrice en chef de National Geographic, Susan Goldberg, le magazine a « très peu fait pour faire en sorte que ses lecteurs dépassent les stéréotypes de la culture blanche occidentale ».

Le mensuel reconnaît un traitement raciste de ses reportages jusque dans les années 1970.

Ce mea culpa coïncide avec la sortie en avril d’un numéro sur les « races ».

Le mensuel américain dont le siège se trouve à Washington s’est traditionnellement spécialisé sur les thématiques liées à l’histoire, à l’archéologie, aux sciences naturelles ou encore à la protection des espèces animales menacées d’extinction.

C’est John Edwin Mason, un professeur à l’université de Virginie spécialisé dans l’histoire de la photographie et de l’histoire de l’Afrique, qui a permis au magazine de décrypter ses archives.

Il a découvert que jusque dans les années 70, National Geographic « ignorait complètement les personnes de couleur qui vivaient aux Etats-Unis, ne leur reconnaissant que rarement un statut, le plus souvent celui d’ouvriers ou de domestiques ».

Le magazine dépeignait avec force reportages les « natifs » d’autres pays comme des personnages exotiques, souvent dénudés, chasseurs-cueilleurs, sorte de « sauvages anoblis », tout ce qu’il y a de plus cliché.

Un reportage sur l’Australie datant de 1916, parlent des Aborigènes en des termes peu flatteurs.

« Deux Noirs sud-australiens : ces sauvages se classent parmi les moins intelligents de tous les êtres humains ».

BBC Afrique

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