De manière ironique, le militant du MRC tire une fois de plus avec les balles réelles constituées de mots et de lettres sur Paul Biya.
En ce jour de célébration de la Pâque , l’homme politique a utilisé le champ lexical de la diatribe pour qualifier Paul Biya .Pour lui , le Chef d’Etat camerounais a plongé les camerounais dans une lethargie naïve de 37 ans et demande à ces derniers de se réveiller .Pour Wilfried C E , le gouvernement de Dion Ngoute est détaché de la réalité et plonge le peuple dans la misère .
Voilà en intégralité le post de Wilfried Claude Ekanga ce dimanche 21 avril 2019
Je demande pardon à Paul Biya
Pour tout ce que j’ai pu dire sur lui
Et que j’ai pu penser de sa personne, pour un non ou un oui
Je me suis peut-être égaré quelquefois dans mes paroles
J’ai dû endosser quelquefois le mauvais rôle
Mais aujourd’hui je pense avoir compris la leçon
Et en cette fête de Pâques, je demande pardon
Pardon d’avoir été aussi crédule. D’avoir cru aux grandes réalisations
J’ignorais à ce moment-là qu’il faut 7 longues années pour penser des ambitions ( qui finiront par ne pas avoir lieu )
Et 7 autres années pour des réalisations ( où l’on serait encore incapable de faire mieux )
Je m’excuse, car j’étais jeune et profondément naïf
Aujourd’hui, la réalité me déchire comme un canif
Je demande pardon d’avoir pensé que nous sommes dans un État de droit
Car en fait, c’est chanter les louanges de Sa Majesté qui est la seule et unique loi
C’est quand tu applaudis les 37 saisons blanches sèches de son bilan que tu aimes le Cameroun
Ceux qui estiment qu’il est proche du néant, sont jetés aux crocodiles dans le Noun
Comme si c’était lui le Cameroun, comme si Um Nyobe n’existait pas avant lui
Ou que nous ne serons pas vivants après qu’il soit parti
Je demande pardon d’avoir humainement pensé
Qu’on ne pouvait pas tirer sur un compatriote inoffensif, et lui demander aussitôt de se relever
Je suis désolé d’avoir été surpris qu’à un mois du 8 mars
L’on puisse injecter trois balles dans les jambes d’une femme comme une farce
Le Cameroun a décidé de servir d’exemple aux nations contemporaines
En matière de sauvagerie, et de mépris de la dignité humaine
Avant chaque discours, Paul Biya nous dit : « Mes chers compatriotes »
Alors qu’il pense : « Mes chères marionnettes idiotes »
Car ce n’est pas un peuple qu’il gouverne, mais une cohorte de zombies
Des humains vampirisés qui se réveillent chaque matin en craignant pour leur vie
Un pays où les véritables prisonniers sont ces millions de personnes qui se croient en liberté
Enfermés dans une belle illusion, alors qu’ils ont peur d’exprimer le fond de leur pensée
J’aurais vraiment dû m’en apercevoir un peu plus tôt
« Ton pays vit sous un régime surnaturel, pauvre sot ! »
Des ministres plus éloignés du gouvernement que du gang de malfrats
Qui volent tout : l’argent, les ordinateurs, même les bébés et les draps
Et au-dessus d’eux, le chef de gang : omniscient lorsqu’il faut retrouver Maurice Kamto et l’arrêter
Mais amnésique lorsque se pointe la CAN et qu’il faut connaître l’évolution des chantiers
Le fameux argument de « l’entourage »
Continuez de fumer le sel. Du courage
Pendant que le Ghana s’industrialise comme un chef
Que l’Ethiopie inaugure son 100eme aéronef
Et que l’invisible Rwanda devient la locomotive de l’Afrique
L’Intercontinental de Genève a aspiré tout notre fric
Ngo Ngo est ministre du braquage de gré à gré
Ndjoumessi Secrétaire d’Etat à la surfacturation des marchés
Emmanuel Sadi est un personnage qui fait juste rire
Et Atanga Nji ment comme il respire
Nous n’avons que des Daltons à notre tête
( D’ailleurs il faudrait qu’on leur en achète )
Je demande donc que Paul Biya me pardonne
L’escroquerie et l’arnaque furent parfaites
Je pense justement en ce jour de fête
Que si le Christ avait été tué dans notre pays
Ce gang aurait corrompu le Très-Haut en personne
Pour qu’il ne le ramène pas à la vie
EKANGA EKANGA Claude Wilfried
(Je veux voir mes enfants grandir dans un pays où la peur, la violence et l’intimidation ne sont pas un programme de gouvernance )
Par Yahaya Idrissou