Le SDF vole au secours de deux mineurs incarcérés à Kongengui par leur patron

Après la libération de Jules Omer Tchuenkam , commerçant ayant passé 10 ans de détention préventive , une sympathie s’est développée sur les réseaux sociaux à l’égard des personnes injustement incarcérées .

L’affaire a été rendue publique par l’homme politique David Eboutou sur les réseaux sociaux .Ainsi , cette affaire a suscité la compassion des internautes qui ont jugé incongru l’emprisonnement de deux enfants âgés de 14 et de 15 ans .De ce fait , le SDF à travers un communiqué a annoncé qu’il va s’arroger de cette affaire afin de faire libérer ces gamins .

Voici l’intégralité du communiqué du SDF

Le SDF a été informé de la mise en détention provisoire à la prison Centrale de Kondengui, depuis le 16 avril 19 des nommes,  AYEME AYEMEYEME WILLIAM 14 ans, élève au CM2 et KAMTCHUENG SIMO WILFRIED 15 ans, élève en classe de seconde. Deux voisins ! Tous issus de famille extrêmement modestes au quartier TITI GARAGE à Yaoundé 5.Ils sont accusés d’ avoir : » PORTÉ ATTEINTE À LA FORTUNE DU NOMMÉ NOMO MARTIN PAR VOL, C’EST-À-DIRE EN SOUSTRAYANT À SON PRÉJUDICE LA SOMME DE 200.000FCFA. »

Il est urgent de rappeler que, Ces deux enfants, pour survivre menaient parallèlement à leurs activités scolaires, des petits travaux contre faible rémunération. C’est dans ce cadre  qu’ils seront ‘’recrutés’’ par un certain NOMO MARTIN ; pour exercer des petits travaux chez lui. Entre jardinage, vaisselle, lessive, entretien de la cour, lavage de la voiture, vidange de la poubelle, entretien du chien et de sa cage, lavage de la maison…..tout y passait et tout semblait bien se passer jusqu’au moment du Forfait.

Si le forfait est condamnable, le SDF note tout de même que :

– La situation précaire des familles Camerounaises dont les enfants sont obligés de faire des travaux rémunérés pour joindre les deux bouts. Il s’agit en fait de l’ensemble des activités qui privent les enfants de leur enfance, de leur potentiel et de leur dignité, et nuisent à leur scolarité, leur santé, leur développement physique et mental. La loi Camerounaise ainsi que toutes les conventions ratifiées interdisent le Travail des enfants de 14 ans et moins.

– Sous réserve de la défense des Avocats, le code de procédure pénale adopté du 27 Juillet 2005 a été ignoré. En effet, l’article 705 Stipule que’’ le mineur de 12 à 14 ans ne peut faire l’objet d’une détention provisoire qu’en cas d’assassinat, meurtre ou coup mortel’’. La violation de ce code a conduit à la détention de près d’un millier d’enfants mineurs dont la Moitié à Yaoundé.

– De la brigade de Ngousso jusqu’au niveau du juge D’instruction, Tous les responsables en charge du dossier ont fait montre d’un in-humanisme incroyable.

Au regard de cette situation,

Le SDF Centre fidèle à ses options et proches des opprimés du fait de Idéologie Socio-Démocrate :

–  exige la libération de ces deux enfants et de tous  autres mineurs incarcérés dans  les mêmes conditions, victimes collatérales d’un système infanticide;

– Demande à Monsieur Nomo  Martin, la victime, de bien vouloir accepter le remboursement du corps du Délit ;

– Mettra à la disposition du collectif des Avocats constitues à cet effet, l’un des avocats du SDF Centre ;

– Apportera une contribution financière dans le cadre des procédures Judiciaires.

LE PRESIDENT REGIONAL SDF CENTRE

EMMANUEL NTONGA

 

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