Voix de Paix promeut la bonne gouvernance dans les communes de Maroua à travers des débats publics

Dans le but d’améliorer la gouvernance locale et réduire la perception de la marginalisation dans les régions du Nord et de l’Extrême-Nord du Cameroun, le projet Voix de Paix financé par l’USAID a organisé avec ses partenaires des débats publics à l’attention des communautés mardi dernier à Maroua. Pour atteindre ses cibles, Voix de Paix travaille avec les radios partenaires et les alliances dans 10 localités prioritaires du Nord et de l’Extrême-nord, ainsi qu’à Yaoundé. A ce titre, le projet s’appuie sur ces radios qui concourent à la production et à la diffusion de programmes radiophoniques destinés à promouvoir la participation des citoyens à l’amélioration de la gouvernance locale. Ces radios partenaires de Voix de Paix encouragent également le débat public sur les questions de sécurité et de gouvernance. C’est dans le cadre de ce partenariat que la radio communautaire Sawtu Ngeendam de Meskine a organisé le mardi 16 juillet dans la salle de fête du complexe Woila à Maroua,  un débat public qui a mobilisé plus de 500 personnes et portant sur les questions de gouvernance dans les communes de Maroua I, II et III.

Retransmis  en direct  sur les antennes la radio, ce grand débat était articulé autour de  trois grands thèmes: la communication sur les activités de la commune, la collaboration entre les élus de la commune et le paiement des impôts. Six débatteurs, devaient soutenir leurs arguments à tour de rôle afin d’éclairer l’opinion et susciter leur adhésion à une meilleure gouvernance. « Ce débat  est un exercice théorique destiné à sensibiliser et à faire participer les citoyens à contribuer à la coexistence pacifique, à une meilleure gouvernance locale et au développement de nos communes bien-aimées. Ce n’est pas un exercice politique », a rappelé Bombo Bendouang Robert, directeur de la radio Sawtu Geendam. Ce dernier a encouragé les débatteurs  à être francs, constructifs dans leurs arguments, tolérants et utiliser un langage responsable.

Les débateurs du premier panel ont échangé sur la communication autour des activités de la commune de Maroua 1er. Certains débateurs ont rappelé aux conseillers présents qu’une communication permanente entre le maire et les populations au sujet des réalisations de la commune peut avoir un impact positif sur le changement de mentalité des populations. Cette communication doit être menée avec l’aide des conseillers municipaux, car c’est à travers eux que les populations peuvent s’informer sur leur commune. Les débateurs ont recommandé à la commune de Maroua 1er déjà très présente sur les réseaux sociaux, de renforcer sa communication en multipliant les canaux car même si les réalisations existent, les populations ne sont pas assez informées.

Le second débat était axé sur la collaboration entre les élus de la commune de Maroua 2, garantie d’une meilleure gouvernance. Certains panélistes ont déploré l’absence de collaboration entre le maire et quelques conseillers municipaux ainsi que la faible présence des femmes au sein du conseil municipal. En effet, dans cette commune, sur 35 conseillers ont dénombre seulement 3 femmes. Les panélistes ont donc encouragé l’engagement des femmes en politique tout en recommandant une plus grande implication de celles-ci dans la gestion des affaires de la Mairie. Les débateurs ont appelé à une symbiose entre le maire et les conseillers municipaux qui doivent être au cœur des activités de la commune.

Lors du troisième débat, les panélistes ont échangé sur le payement des impôts comme gage de la bonne gouvernance. L’impôt, a été décrit comme le « carburant » des communes car il permet aux collectivités décentralisées de fonctionner et financer les projets destinés aux populations. Payer ses impôts est donc un devoir civique, ont rappelés les panélistes. Cependant, certains citoyens réticents car d’après eux les réalisations effectué avec cet argent collecté ne sont visible nulle part. A cet effet, les panélistes ont recommandé une sensibilisation plus accrue des populations par les élus afin qu’elles comprennent l’importance de l’impôt et payent afin de contribuent aux charge de la commune.

Satisfait de la qualité des échanges fructueux lors de ce grand débat public, les participants ont recommandé aux élus municipaux la traduction dans les faits de tout ce qui a été dit lors des débats : « Qu’on dise aux maires des trois arrondissement ce qui a été dit par les citoyens, leurs attentes et que les connaissances soient mis en pratique pour améliorer la bonne gouvernance et développer nos communes », a recommandé Boubakary Nouhou, conseiller municipal. « Pour nous c’est un pari réussi, car cet événement a permis aux citoyens de se faire une idée des activités des communes et de savoir le rôle que chacun doit jouer pour qu’on améliore la gouvernance locale », se réjoui pour sa part Bombo Bendouang Robert

Par Ebah Essongue

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