Il rêve d’un destin à la Thomas Sankara, Guillaume Soro en ce 21ème siècle est sans doute le politicien africain qui est le plus mis en sellette .De l’amphi au perchoir de l’Assemblée nationale ivoirienne, l’ex chef des rebelles veut diriger le pays des éléphants.
Comme le disait Raymond Bourdon, le champ politique est un champ de lutte et de confrontations où les acteurs aspirent à la gloire. Très jeune, Guillaume Soro l’a compris en multipliant les stratégies pour parvenir à ses ambitions. Avec détermination, il a su tracer les chemins qui mènent vers le sommet.
Étudiant, il va diriger la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) de 1995 à 1998.Un passage syndical qui va changer le cours de sa vie. Afin d’acquérir plus de connaissances en Sciences Politiques, Guillaume Soro ira poursuivre ses études en Grande-Bretagne puis en France.« Il revient en Côte d’Ivoire après le coup d’État de 1999 et crée le Forum international des étudiants francophones (FIEF) avant de s’allier politiquement au RDR.
Il marquera publiquement son soutien à Alassane Ouattara lorsqu’en 2000 ce dernier est écarté de la course à la présidentielle par la junte militaire dirigée par Robert Guéï.
Ce soutien à Alassane Ouattara, Guillaume Soro va le renouveler lors de la crise post-électorale ivoirienne fin 2010 début 2011 alors qu’il était patron du Mouvement rebelle des Forces Nouvelles de Côte d’Ivoire. « A cette époque M. Soro pouvait décider d’être président mais il a préféré se ranger du côté de celui qui avait été choisi par les Ivoiriens à l’issue de l’élection présidentielle », rappelle M. Lobognon l’un de ses proches chez nos confrères de BBC Afrique, après avoir démissionné de la présidence de l’Assemblée nationale en 2018, il s’est arrogé pour mission de diriger la Côte d’Ivoire pour l’élection présidentielle de 2020 . Une ambition qui ne trouve pas l’approbation de ses anciens amis de la majorité présidentielle. Pourra t-il concrétiser ses ambitions ? L’avenir nous le dira.
