Qui est Nady Bamba, la deuxième épouse de Laurent Gbagbo?

Nadiana ‘Nady’ Bamba est la deuxième épouse de Laurent Gbagbo. Musulmane pratiquante, elle a été correspondante de la radio Africa n°1 et a fondé le groupe de communication Cyclone, dont le directeur général est son cousin.
Celle que l’on surnomme « Nady » est originaire de la ville de Touba, dans le Nord-Ouest, le fief des Fadiga et des Bamba. Discrète lors des premières années de son idylle avec Laurent Gbagbo, elle sort de l’ombre au début de l’année 2000. Leur union est scellée en 2001, selon les rites coutumiers mahouka et musulman.
À la tête de la campagne dans le Nord musulman en 2010
L’influence de Nady dans les cercles du pouvoir grandit au fil des années, avec la bienveillance du chef de l’État. Elle dispose de ses appartements à la présidence, d’une cour de fidèles ainsi que d’un carré de ministres et de conseillers. Mais son rôle ne devient vraiment politique qu’après les accords de Ouagadougou, en 2007.
Gbagbo veut tirer le meilleur parti du processus de transition et s’appuie sur elle pour développer une diplomatie parallèle dans le Nord, notamment auprès de la rébellion. Elle sera ainsi l’émissaire de l’ex-président jusqu’à sa chute et aura pour interlocuteur privilégié Méité Sindou, alors conseiller spécial de Guillaume Soro. « Elle était très soucieuse des intérêts de son mari. Et on sentait en même temps chez elle un fort désir de devenir l’épouse légitime de Gbagbo », raconte un cadre de la rébellion, qui la décrit comme une « femme de caractère, têtue et opiniâtre ».
En 2010, le président sortant lui confie la communication de sa campagne présidentielle et la gestion d’une partie des contributions financières venues de généreux donateurs. Elle dirige même la campagne dans le Nord musulman. Dépitée, Simone menace d’arrêter la politique et de se retirer dans son village de Moossou, près de Grand-Bassam. Déçu de ses mauvais résultats dans le Nord, Gbagbo réussira finalement à la convaincre de remonter au front.

Visites à la CPI
Après le transfert de l’ex-chef de l’État à la CPI, Nadiani emménage à Bruxelles. Pendant ses sept années de détention, elle sera son premier soutien, lui rendant visite tous les samedis avec leur fils, Raïs. Et sera une courroie de transmission entre de nombreux cadres du FPI et leur chef. Gbagbo a été très marqué par un tel « dévouement ». Au point de confier un jour à un ami : « Sans elle, je n’aurais pas tenu. »
Avec Jeuneafrique

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