Mercredi 11 mars, le gouvernement français a annoncé la mise en place d’un essai clinique pour mesurer l’efficacité contre le nouveau coronavirus de quatre traitements différents. L’essai devrait débuter cette semaine ou au début de semaine prochaine et concernera 3 200 malades en Europe dont 800 en France, tous atteints de forme sévère de Covid-19 et hospitalisés, a-t-on appris des médias français.
« Il s’agit d’un essai clinique avec quatre bras d’intervention », a expliqué, lors d’une conférence de presse au ministère de la Recherche, le Pr Yazdan Yazdanpanah, chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Bichat à Paris.
« L’on ne connaissait aucun traitement efficace contre le nouveau coronavirus. Faute de vaccin et de médicament, la prise en charge consiste à traiter les symptômes. L’un des traitements consistera à faire les choses habituelles : l’oxygène, la ventilation, etc … Un deuxième traitement se fera à base du remdesivir, le traitement antiviral injectable des laboratoires Gilead, un troisième reposera sur le Kaletra, un anti-VIH du laboratoire AbbVie. Le quatrième traitement associera le Kaletra et un interferon bêta du laboratoire Merck car l’on sait qu’un antiviral peut ne pas suffire », a-t-il détaillé.
La chloroquine, médicament contre le paludisme, n’a pas été retenue à cause des interactions médicamenteuses et des problèmes d’effets secondaires notamment sur les patients en réanimation. « Mais si in vivo on montre qu’il y a une efficacité, c’est quelque chose qu’on pourrait ajouter », a souligné le Pr Yazdan Yazdanpanah.
Après l’essai clinique, on verra comment vont réagir les 800 patients. Mais, en attendant, un retour sur cet essai, les gestes importants restent toujours les mêmes : éviter de se serrer la main, de s’embrasser, se laver les mains régulièrement, tousser ou éternuer dans le creux de son coude ou dans un mouchoir jetable.
Danielle Ngono Efondo
