Coronavirus : les marchés, des foyers d’insouciances

Cela fait exactement 17 jours que certaines mesures ont été prises pour limiter les risques de contaminations et de propagations du Coronavirus. Ces mesures sont plutôt claires, mais dans les marchés, c’est une tout autre histoire.

Le Ministre du commerce Luc Magloire Mabrga Atangana a donné des injonctions par rapport à l’hygiène de ces places publiques,  les marchés doivent être nettoyés de 6h à 7h. Puis, la fermeture doit intervenir à 16h pour le second nettoyage jusqu’à 17h. Mais,  Il semble que ces mesures ne sont pas vraiment implémentées dans nos marchés. Ferdinand commerçant au marché de Mvog-Mbi, « En journée, le marché ne bouge pas. C’est le soir que le marché passe et on nous demande de fermer. On fait comment? ».

Pour ce qui est du nettoyage, certains ne se sentent pas concernés et ouvrent d’ailleurs leurs magasins avant 7h00, faisant fi des recommandations gouvernementales. A l’heure de la fermeture, certains traînent le pas et attendent voir un policier ou un gendarme pour essayer de fermer les portes.

Dans ces marchés, on observe aussi que les commerçants continu d’exposer leurs marchandises à même le sol, ce qui a été proscrits. Les consommateurs se bousculent dans les couloirs du marché pour obtenir des produits de consommations en balayant du revers de la main la distance de 1 mètre qui doit séparer les uns des autres. C’est une insouciance dangereuse qui met en danger toutes les populations. « On va faire comment, on est obligé de venir au marché vendre, pour nourrir les enfants et le marché ne passe pas ». A expliqué Joséphine Kamga vendeuse au marché d’Ekounou.

Les gestes barrières que sont laver les mains régulièrement, se désinfecter régulièrement, éviter de se saluer, éternuer dans le coude ne sont pas pratiquer pour la plupart.  » Séverin commerçant au marché Mvog-Mbi reconnait « C’est l’oubli, mais quand on se rappelle, on ne se salue pas. Il faut encore du temps pour que ces nouvelles règles entrent dans les habitudes. Peut-être pensent t-ils que c’est l’affaire des autres. Ne pas tenir compte des mesures sanitaires, facilite  à vitesse exponentielle expansion de la pandémie.

Au lieu d’aller vers des lueurs de solutions, le Cameroun court vers les chiffres qui font de plus en plus peurs. Le bilan jusqu’ici n’est pas réjouissant: A ce jour, 6 morts, pour plus 300 infectés. C’est la sonnette d’alarme pour une nouvelle prise de conscience.

Le Ministre de la santé Manaouda Malachie a d’ailleurs prescrit une campagne de détection des personnes infectées qui sont cachés chez elles. Du 2 au 7 avril 2020 au Cameroun, un total de 1499 volontaires (Personnel médical) va sillonner les artères des quartiers pour s’assurer que les personnes infectées ne vivent pas parmi les populations. Une mesure qui a toute sa place.

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