Henri Bayano Sobze : « Je veux transmettre aux jeunes ce que j’ai appris… »

Après avoir mis un terme à sa carrière de footballeur, l’ancien international (U20) et (U23) est en formation pour sa reconversion comme entraineur.

Qu’est ce qui justifie votre présence au Cameroun en ce moment ?

Je suis au cameroun depuis huit mois, je suis venu passer mes diplômes d’entraineur de football.

Cela veut dire que vous avez mis un terme à votre carrière de footballeur ?

J’ai évolué en Thaïlande pendant 10 saisons. J’ai fait une dernière saison l’an dernier et les dirigeants de Phisanulok FC (club de deuxième division) ont voulu que je reste dans le club. Ils m’ont proposé de rester dans le club en intégrant le staff technique pour transmettre aux jeunes ce que j’ai appris. C’est pour cela que j’ai pensé qu’il me fallait venir au Cameroun me former et passer d’abord mes diplômes avant de retourner en Thaïlande.

Et comment se passe votre formation pour cette reconversion ?

J’ai commencé déjà à travailler là-bas avec les U15 pendant quatre mois, j’ai même eu une promotion en me voyant confié les U19. J’ai des ainés ici au cameroun qui m’ont conseillé à passer mon diplôme afin de pouvoir postulé plus haut. J’ai donc opté pour le retour au Cameroun pour passer mes diplômes. Je me suis rapproché de la Direction Technique Nationale (DTN). Avec mon niveau de footballeur professionnel et l’équivalence, avec mon expérience et le vécu, je devais commencer par la licence A premier niveau. Si tout se passait normalement, on devait passer cette licence A premier niveau au mois d’Aout, malheureusement la pandémie est arrivée pour contraindre tout le monde au confinement et tout s’est arrêté. Mais avant, j’ai eu à passer la licence C et la licence B fédérale à Ebolowa avec des stages dans des clubs. On devrait revenir pour les certifications. On attend encore. La licence B fédérale a été organisée à Dschang par le coach Felix Djampa avant l’arrivée de la Covid-19.

Comment percez-vous ce nouveau monde que vous découvrez, celui d’entraineur ?

J’avoue que j’y pensais pas trop quand j’étais en activité sur le terrain. Mais il y a mes encadreurs et des ainés qui m’avaient dit que j’avais des qualités pour me reconvertir dans l’entrainement après ma carrière au regard de ma façon de motiver mes coéquipiers sur le terrain, d’être une espèce de leader, de mon expérience, de mon charisme. J’ai essayé avec des jeunes en Thaïlande et j’ai gagné mon premier tournoi. Du coup ça m’a motivé à vouloir aller loin désormais en matière d’entrainement. Je compte devenir entraineur plein. Les diplômes que je passe en ce moment c’est pour être d’abord éducateur. Mon rêve est d’entrainer en élite. Je ne viens pas dans ce métier pour porter seulement le nom de coach, mais c’est pour me faire aussi un nom. J’ai fait le haut niveau, je sais comment ça se passe et je compte transmettre quelque chose aux jeunes, pour essayer de faire changer les choses. A notre temps on n’avait pas la chance d’avoir des conseils des ainés. Je ne voudrai pas que des jeunes tombent dans nos erreurs. Nous sommes là désormais pour les protéger et les aider à aller loin.

Quelles sont ses erreurs que vous avez commises ?

Comme joueur, nous n’avons pas eu la chance d’avoir des ainés pour nous dire la vérité, pour nous coacher. Je suis triste de voir que les mêmes choses qui se répètent aujourd’hui. Ma motivation, c’est de donner aux jeunes le secret au haut niveau.

Vous voulez ressemble à quel type d’entraineur ?

Tout le monde rêve copier un modèle. J’aimerai travailler comme l’entraineur de Liverpool, Jurgen Kloop. C’est un homme de caractère, sérieux dans son boulot. Mon rêve est de faire que chacune de mes équipes pratique un football rapide. Notre football manque de vivacité dans le jeu. Il va falloir préparer les jeunes dès la base pour qu’ils aient de la vivacité. Le football aujourd’hui va tellement vite sur le terrain.

Vous êtes en formation au Cameroun pour devenir entraineur de football, c’est pour rester en place ou retourner en Thaïlande ?

Quand j’aurai terminé ma formation et passer mes premiers diplômes au Cameroun, mon objectif sera de retourner en Thaïlande où je me suis construit une réputation comme joueur. Les dirigeants de mon club m’attendent, ils savent que je suis au Cameroun pour faire ma formation, pour revenir mettre à leur disposition. Je pense y retourner en 2021, mais je ne vais pas me limiter seulement aux diplômes fédéraux, je vais aussi postuler à la licence CAF et pourquoi pas UEFA.

Y a-t-il des obstacles sur votre chemin vers votre reconversion ?

Avec l’arrivée de la Covid-19 tout s’est arrêter. Je vais finalement mettre plus de temps que prévu au Cameroun. Mais je reste convaincu qu’avec les conseils que les ainés me donnent, qu’avec de la documentation, des discussions au téléphone tous les jours sur l’entrainement, je voyage régulièrement pour des séances de travail individualisées, je suis très motivé et déterminé à aller jusqu’au bout, c’est-à-dire à avoir le bagage nécessaire pour entrainer. Je viens d’être nommé Directeur technique des équipes fille et garçon de FC Ebolowa.

Achille Chountsa/Quotidien Le jour

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