Cameroun: Eseka 4 ans déjà…

Quatre années après la survenance de cette tragédie qui a fait 80 morts et plus de 500 blessés, la douleur reste perceptible. Les camerounais se souviennent de cette terrible tragédie comme si elle a eu lieu hier.

En effet le vendredi 21 octobre 2016, à Eseka, petite ville située à une centaine de kilomètres à l’Est de Yaoundé, un train de 16 wagons – près du double de sa longueur habituelle -, entre comme un diable dans la petite gare. Les témoins se rappellent encore de sa vitesse anormalement élevée et la minute d’après, des wagons virevoltaient dans les airs.

Cause indirecte de cette catastrophe, l’effondrement d’une buse sur l’axe lourd Douala-Yaoundé qui a provoqué la rupture du trafic sur cette stratégique entre les deux plus importantes villes du pays. Les usagers se sont rués sur le chemin de fer en ce début de week-end, amenant la compagnie à doubler ses wagons sur le train. Le résultat a été une catastrophe.

Quelques jours après le drame, une cellule de crise avait été mise en place. Le but de cette cellule était de prendre soin des blessés, de proposer un plan d’assistance pour les familles des victimes. Dans la même mouvance, le président de la République avait mis sur pied une commission d’enquête dirigée par le premier ministre.

Ladite commission avait pour objectif de faire la lumière sur les causes du drame. Cinq mois plus tard, la Commission d’enquête a établi la responsabilité de l’entreprise Camrail sur ce drame. Le président de la république décidait également du déblocage d’une somme d’un milliard F.Cfa pour assister les victimes ainsi que leurs familles. Les responsables de Camrail ont été traduits devant le tribunal d’Eseka par un Collectifs d’avocats constitué pour représenter les familles des victimes. Le 26 septembre 2018, le tribunal de première instance d’2séka condamnait l’entreprise Camrail pour « homicide et blessures involontaires et activités dangereuse. »

Autre mesure prise par le président de la république, est la construction d’un monument en l’honneur des victimes. Le plus choquant, c’est que 4 ans plus tard, la stèle commémorative n’est pas encore terminée.

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