La justice britannique refuse d’extrader le fondateur de WikiLeaks Julian Assange aux Etats-Unis

Accusé d’espionnage par les autorités américaines, après la publication de centaines de milliers de documents confidentiels, Julian Assange présente un trop fort risque de suicide pour être extradé a estimé la juge britannique Vanessa Baraitser. Les Etats-Unis vont faire appel

Devenu pour ses soutiens un symbole du combat pour la liberté d’informer, Julian Assange, 49 ans, ne doit pas être extradé aux Etats-Unis, a estimé lundi la juge Vanessa Baraitser à la cour de l’Old Bailey, à Londres. La juge a estimé que le fondateur de WikiLeaks présentait un risque «substantiel» de suicide en cas d’extradition. Elle a notamment cité les conditions de détention auxquelles Julian Assange devrait faire face aux Etats-Unis, et leur effet néfaste sur l’état psychologique de ce dernier, pour justifier sa décision: «les procédures décrites par les Etats-Unis ne vont pas l’empêcher de se suicider (..) pour des raisons de santé mentale».

Une audience doit se tenir dans l’après-midi pour savoir s’il doit être libéré. Ce jugement a été accueilli par une explosion de joie par la trentaine de manifestants réunis devant l’Old Bailey, qui se sont mis à crier et à s’étreindre. Dans la salle d’audience, l’avocate Stella Moris, avec qui Julian Assange a eu deux enfants pendant sa réclusion à l’ambassade d’Equateur à Londres, a fondu en larmes.

La décision est susceptible de recours. Les représentants de l’accusation ont annoncé qu’ils feraient appel, dans la foulée de la décision de la juge, si bien que la bataille judiciaire va se prolonger.

L’Australien risque aux Etats-Unis 175 ans de prison pour avoir diffusé, à partir de 2010, plus de 700 000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, notamment en Irak et en Afghanistan.

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