A peine, ils se marient que son épouse décède quelques jours après

Bernard De Gnacabi Junior, jeune ivoirien de la trentaine, rencontre l’amour de sa vie en Russie. La jeune femme, Louba Vladimirovna, de nationalité russe, est médecin généraliste spécialiste des grands brulés. Pendant deux ans, les deux tourtereaux vivent le grand amour jusqu’à décider, d’un commun accord, d’officialiser leur union. Pour leur mariage, le couple tient à associer la famille du futur marié, résidant à Abidjan, à Marcory.

Louba Vladimirovna débarque donc à Abidjan avec son bien-aimé. Le mariage est célébré le samedi 24 Août 2019 à la mairie de Marcory. La réception nuptiale a lieu le même jour à l’hôtel Le bonheur, ex hôtel Le repos. La nourriture et la boisson ne manquent pas pour la fête. Les convives sont servis à satiété. Les parents du marié, une famille bourgeoise depuis l’époque Houphouët, sont soucieux de faire de l’évènement un moment grandiose. Il faut montrer à la toubabou qu’elle s’est introduite dans une famille digne ! Ils ne lésinent donc pas sur les moyens.

Après le mariage, il est convenu que l’épouse doit se rendre en Russie la première. Bernard-Junior, son époux, la rejoindra dans quelques jours après avoir terminé quelques courses.

Avant son départ, la russe se montre sincèrement émerveillée par la famille De Gnacabi dont elle porte désormais le nom. En fait, elle est venue du pays de Poutine l’escarcelle pleine d’argent en vue de financer elle-même le mariage. Contre toute attente, son portefeuille est resté intact. Sa belle-famille l’a totalement prise en charge, depuis le moment où elle posa le pied en terre d’Eburnie jusqu’à la seconde où elle l’y ôta. En s’en allant, elle montra même son sac rempli d’argent à ses beaux-parents en leur disant : « Comment comprendre que je parte avec tout ce que j’ai apporté ? Vous êtes une famille spéciale… »

Louba Vladimirovna arrive en Russie en attendant que Bernard-Junior la rejoigne incessamment. Seulement, à peine elle retrouve son pays qu’elle contracte une maladie peu familière au corps médical russe. Les médecins ne savent pas comment la traiter. Les tentatives butent sur des échecs. Le temps qu’ils vont trouver ce dont elle souffre réellement, trop tard, la nouvelle mariée, après une semaine de fièvre, décède. Plus tard les analyses révèlent aux docteurs que la malade souffrait de malaria. Vous entendez bien, le palu, une maladie étrangère voire inconnue de leur tropique. Une mort absurde, due à une maladie exotique, africaine, que la voyageuse a traînée dans sa valise…

À Marcory, la belle famille de la russe reste inconsolable. Le jeune veuf, Bernard Junior qui a hérité par ailleurs du prénom de son grand-père tout aussi ébranlé, reste des heures dans sa chambre sans pointer le nez dehors. Douleur, torrents de larmes face à la rudesse et à l’injustice de la vie. Des tragédies qu’on croit voir seulement dans les films ou lire uniquement dans les romans tant que ça ne nous pointe pas directement.

La résidence familiale des De Gnacabi située dans les encablures de la Poste, a été transformée en chapelle où ils reçoivent les YAKO des visiteurs.

Yako aux DE GNACABI ainsi qu’à la famille de Louba VLADIMIROVNA dont le premier voyage en Afrique reste marqué par une empreinte funèbre.

 

Info : Louis-César BANCÉ

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