Par « si », par-là

Quand on est supporter des Lions indomptables du Cameroun, il vaut mieux toujours avoir sa calculatrice dans les parages. Parce que le jeu des hypothèses est souvent de mise, dès que les Camerounais terminent leur premier match dans un tournoi. Vous connaissez la célèbre affirmation : « Les Lions ne sont jamais aussi forts que quand ils sont dos au mur. » Eh bien, ces dernières années particulièrement, on a l’impression qu’ils font tout pour se retrouver dans des situations difficiles, où ils ne sont plus totalement maîtres de leur destin. C’est déjà le cas à la coupe du monde 2014…

La défaite de vendredi dernier contre le Mexique n’est pas une bonne affaire, c’est le moins qu’on puisse dire. Mais en même temps, il faut faire taire tous ces hommes de peu de foi, qui considèrent que le sort des Lions est déjà scellé. D’accord, il y a le Brésil, son public, son Neymar. Et puis la Croatie dont on a vu la capacité de nuisance, justement face à ce Brésil-là. Mais on vous parle de mathématiques. La calculatrice est formelle : les Lions ont encore toutes leurs chances de qualification pour le deuxième tour.

Pour argumenter, il y a évidemment les chiffres. Mais aussi le mot magique. Ce fameux « si ». Deux lettres, deux petites lettres pour porter les espoirs des inconditionnels de Samuel Eto’o et compagnie. Alors on y va ? « Si les Lions battent la Croatie et le Brésil, la qualification est assurée. » En effet, on a rarement vu une équipe éliminée après avoir gagné deux de ses trois matches de groupe. La démonstration peut aller encore plus loin, en cas de match nul au second match : « Si les Lions font match nul et que le Brésil bat le Mexique par plus de deux buts d’écart, si le Cameroun bat le Brésil et que la Croatie et le Mexique font (0-0), il y a des chances… »

Voilà donc, où nous en sommes. Ce petit jeu d’hypothèses et de pronostics a l’avantage d’entretenir l’espoir en attendant la suite des événements. En 2010 en Afrique du sud, la suite, c’était : « Si on gagne au moins le dernier match, on ne va pas rentrer avec zéro point ». On connaît la suite…

Alors, si ça vous dit, voyons plutôt les choses en face : « Si le Cameroun veut aller au second tour, il devrait commencer par gagner son premier match de groupe ». C’était le cas en 1990. Et pour la première fois, les Lions passaient au second tour, puis aux quarts de finale. La performance ne s’est jamais répétée. Ah, si ça pouvait se reproduire…

Yves ATANGA

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