« Le Premier ministre, chef du gouvernement, Monsieur Philemon Yang, a présidé ce jeudi 31 juillet 2014 à partir de 10 H à l’immeuble principal abritant ses Services, un important Conseil de Cabinet.
Y ont pris part le Vice-Premier ministre, les ministres d’Etat, les ministres, les ministres délégués, ainsi que les Secrétaires d’Etat.
Trois points étaient inscrits à l’ordre du jour, à savoir :
1-l’exposé du ministre des Postes et Télécommunications sur « le bilan et les perspectives de la mise en œuvre des projets de renforcement des infrastructures de télécommunication : points d’atterrissement des câbles sous-marins, backbone national en fibre optique, national broadband network, boucles optiques urbaines » ;
2- le compte rendu du ministre des Affaires sociales sur « l’état d’avancement des travaux de construction du Centre de Réhabilitation des Personnes Handicapées de Maroua» ;
3- le compte rendu du ministre des Transports sur « l’état d’avancement du projet de construction du Centre Météorologique National».
L’exposé du Ministre des Postes et Télécommunications a permis de faire le bilan du renforcement des infrastructures de télécommunicationsà haut débit, qui pour l’essentiel est en nette progression. S’agissant de l’extension du backbone national en fibre optique, son linéaire est passé à plus de 6 000 Km, avec des bretelles d’interconnexion vers les pays voisins. L’objectif du Cameroun est d’installer à terme, plus 20 000 Km de fibre optique, et d’assurer un bon maillage du territoire national.
Concernant la mise en œuvre du programme National Broadband Network (NBN), qui à date est réalisé à 40%, le Gouvernement a obtenu d’Exim-Bank Chine en juillet 2012, un crédit à un taux concessionnel pour sa réalisation. Il s’articule autour de cinq projets, à savoir le réseau d ́accès filaire, les Réseaux et Services IP (RSI), le Système de Facturation et Support (SFS), le réseau sans fil et accès haut débit et le Câble Sous-marin (CSM). Dans le cadre de la mise en œuvre du projet NBN, le Cameroun s’est engagé à construire un point d’atterrissement de ce câble à Kribi et de prolonger la liaison par fibre optique partant de Kribi à Lagos au Nigéria, pour un linéaire allant de 527 à 950km, pour un coût global estimé à 17 millions USD.
Relativement à la construction des boucles optiques urbaines, celle de Douala, longue de 50 Km, a déjà été mise en service, celle de Yaoundé, d’un linéaire de 67, 681 Km vient d’être réceptionnée. Dans les prochains mois, les villes de Buea (29,186 km), Limbé (35,20 km), et Maroua (49,423 km), bénéficieront de ces investissements. L’objectif du Gouvernement est de couvrir à moyen terme les chefs-lieux des dix (10) Régions du Cameroun par cette infrastructure, afin de faciliter l’accès à l’Internet pour l’ensemble des populations et de réduire les coûts de télécommunications.
Pour ce qui est de la construction des points d’atterrissement des câbles sous-marins, le Cameroun a pris l’option de nouer des partenariats avec différents consortia, notamment WACS (West Africa Cable System), ACE (Africa Coast to Europe) et Main One, afin de construire les points d’atterrissement de leurs câbles le long de sa façade maritime. Des négociations en vue du rachat de la station d’atterrissement de Limbé viennent d’aboutir avec d’une part, le paiement des droits d’adhésion d’un montant de 12 milliards de FCFA à WACS et d’autre part, la signature d’un contrat de rachat pour un coût de 2.113.794.068 Francs CFA. Dans le cadre de la construction d’un point d’atterrissement de ce câble à Kribi, le Cameroun a signé le 06 juillet 2013, avec Orange France, un protocole d’entente relatif à la construction et à l’exploitation du point d’atterrissement du câble sous-marin ACE, ainsi que l’activation des capacités au Cameroun.
En perspectives, plusieurs chantiers engagés portent sur (i) le renforcement de l’infrastructure des
télécommunications à très haut débit, et (ii) l’accélération de l’usage des TIC dans l’Administration publique et dans les entreprises.
Après les échanges qui ont suivi cette présentation, le chef du gouvernement a demandé au ministre des Postes et Télécommunications d’accélérer l’exécution des différentes composantes de ce vaste programme et d’améliorer la couverture territoriale et l’accès des populations aux Technologies de l’Information et de la Communication.
La parole est ensuite revenue au ministre des Affaires sociales pour son compte rendu de l’état d’avancement des travaux de construction du Centre National de Réhabilitation des Handicapés de Maroua. Il en est ressorti que cet ouvrage, dont le coût total est estimé à 1.600.000.000 de FCFA, est réalisé en partenariat avec une association italienne sur un espace couvert de 4000m2 dans l’Arrondissement de Maroua, département du Diamaré. A date, le gros-œuvre relevant des 1ère et 2ème phases des travaux est achevé, pour un coût total de 430.727.200 FCFA, soit 130.727.200 de FCFA pour le Cameroun et 300.000.000 de FCFA pour le partenaire italien. Au plan technique, le Centre qui viendra renforcer l’architecture institutionnelle et le plateau technique de prise en charge des personnes handicapées, sera équipé, notamment d’unités de consultation, de chirurgie, de rééducation fonctionnelle et d’appareillages, ainsi que de formation professionnelle pour la réinsertion sociale. Il y est également prévu des ateliers de formation, de fabrique de prothèses ; un internat de soixante (60) places de trois blocs de 20 chacun ; des logements d’astreinte et un pavillon haut standing. Au rang des contraintes rencontrées figurent entre autres la mobilisation des fonds de contrepartie et à l’approvisionnement en matériaux de construction.
A l’issue de ce compte rendu, le Premier ministre a prescrit au ministre des Affaires sociales, en liaison avec tous les ministères sectoriels concernés, de procéder à l’identification et à l’évaluation financière des ultimes actions pertinentes à réaliser, en vue de l’opérationnalisation de cette importante infrastructure sociale dans les délais prévus.
Le Conseil s’est poursuivi avec l’intervention du ministre des Transports, dont le l’économie a permis de mieux cerner la genèse et les enjeux de la création du Centre Météorologique National qui est une structure chargée de l’élaboration et de la diffusion des produits de surveillance du climat et des prévisions à longue échéance, en appui aux activités climatologiques menées par les Etats de la Sous-Région. Ce qui permettra de mieux gérer les risques liés aux aléas du climat dans les secteurs socio-économiques tributaires du temps tels que, l’agriculture, la santé, la gestion de l’eau, les catastrophes naturelles, les activités aéronautiques et maritimes et bien d’autres domaines.
Pour l’essentiel, l’état d’avancement de ce projet est aujourd’hui estimé à 90%, en dehors des travaux de finition pour un coût total évalué à 509 598 590 F CFA. Le marché relatif aux travaux de finition est en cours de réalisation.
Au terme des échanges subséquents, le chef du gouvernement a demandé au Ministre des Transports d’accélérer l’achèvement des travaux de construction, en veillant à ce que la qualité du dossier technique que présentera le Cameroun puisse contribuer favorablement à l’attribution, à notre pays, du siège du Centre Climatique Régional.
Le Conseil s’est achevé à 13 h 30.»
Yaoundé, le 31 juillet 2014
Le directeur de cabinet du Premier Ministre,
GHOGOMU Paul MINGO
