C’est ce qui ressort d’un rapport publié à la mi-octobre 2014. Dans un rapport publier par l’organisation qui regroupe les députés du monde, cette dernière blanchit l’ex député du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) et soutient que l’ancien ministre camerounais des travaux publics est une « victime de l’œuvre politique qu’auraient engagé certains caciques du régime actuel à travers l’opération épervier. » L’Uip prend se range du côté de Dieudonné Ambassa Zang, dénonce au passage la violation des règles de procédure du Contrôle de discipline budgétaire et financière (Cdbf). Elle fait par ailleurs constater que « d’après le plaignant, Ambassa Zang ne s’est rendu coupable d’aucune infraction, ni d’aucun détournement de quelque somme que ce soit à son profit, que les accusations ont trait à des faits objectifs et que les documents pertinents sont disponibles auprès du ministère des travaux publics, du cabinet du premier ministre, de l’Agence de régulation des marchés publics et de donateurs tels que l’Agence française de développement ».
Dans le document publié à la mi-octobre 2014, L’Uip déclare que « l’on ne peut guère parler que d’irrégularités de gestion. Lesquelles pourraient appeler une sanction disciplinaire », lit-on dans le
rapport. L’Uip écrit encore que les poursuites contre Ambassa Zang sont d’autant plus inutiles que l’Etat du Cameroun a eu gain de cause dans son procès contre Udecto portant sur l’exécution des travaux de réhabilitation du pont sur le Wouri. Elle cite « le plaignant » qui aurait déclaré que les accusations contre Ambassa Zang sont désormais « sans objet ».
L’Union interparlementaire croit que Dieudonné Ambassa Zang est comme de nombreux dirigeants camerounais poursuivis ces dernières années, une victime de l’Opération Epervier. Ils seraient en réalité coupables d’avoir comme lui des opinions qui s’écartent de la ligne de leur parti, le Rdpc. Dieudonné Ambassa Zang a été ministre des travaux publics d’août 2002 à décembre 2004. Il a été élu député en 2007 sous les couleurs du Rdpc. Son immunité parlementaire a été levée le 7 août 2009 par le Bureau de l’assemblée nationale pour permettre d’ouvrir une enquête sur des allégations de détournements de fonds publics qu’il avait gérés en tant que ministre des travaux publics. Ambassa Zang a quitté le Cameroun le 12 juillet 2009, officiellement pour se faire soigner en Europe. L’ancien ministre bénéficie désormais du statut de réfugié.
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