C’était au cours d’un point de presse le 06 septembre dernier à Garoua.
Monsieur le gouverneur l’actualité sanitaire dans la région du Nord c’est aussi l’épidémie de choléra avec de nombreux cas déclarés. Quel état faites-vous de la situation à ce jour ?
La situation globalement est sous contrôle. Nous avons eu des cas dans le département du Mayo Louti notamment à Guider, très récemment dans l’arrondissement de Bibémi suite aux inondations du 21 août avec une quinzaine de cas dont un décès. Mais à Guider on a enregistré une trentaine de cas avec 4 décès. Les équipes médicales mobilisées ont réussi à corriger les fiascos antérieurs. La prise en charge a été rapide, et aussi l’amélioration des conditions d’hygiène. C’est le lieu ici pour moi de saluer l’appui non seulement des autorités administratives de base mais également les forces de maintien de l’ordre et surtout les autorités traditionnelles qui dans le cadre de la surveillance de cette épidémie nous avons mis sur pied un dispositif devant permettre un meilleur accès à l’information des usagers à travers des messages dans les églises, dans les mosquées, ce qui a permis que les gens sortent de la psychose. Pour le moment l’épidémie est sous contrôle et nous pensons que la rentrée scolaire qui pointe à l’horizon va nous permettre de sécuriser davantage nos enfants.
À propos d’Ebola quelles sont les dispositions qui ont été prises pour éviter une propagation de la maladie à notre région ?
Le gouvernement de la république a donné des instructions. La première instruction consiste à fermer la frontière. A cet effet, la frontière entre le Nigeria est le Cameroun est fermée depuis plusieurs semaines. Cette fermeture va dans le sens des mesures fortes devant permettre de protéger les populations camerounaises. il y a également un comité régional de crise piloté par le délégué régional de la santé et prêt à parer à toute éventualité au cas où un cas nous est signaler. Nous avons déjà reçu un certain nombre d’équipements approprié pour détecter tous les cas suspects et pour pouvoir intervenir dans les zones ou auprès des malades. En même temps il y a quelques jours le personnel de santé du Nord, les forces de maintien de l’ordre, les secouristes de la Croix Rouge ont pris part à un atelier de formation sur la prise en charge des cas d’Ebola. Par ailleurs, la situation de guerre qui nous est imposé par le Nigeria nous met aussi dans une situation délicate car nous subissons un afflux important de réfugiés. Nous restons donc assez attentifs pour les caser dans des camps. Mais je peux vous rassurer qu’au moment où nous avons cet entretien il y a pas de cas déclaré dans la région du Nord.
Propos recueillis par Ihmo le Venin
