Le Logone et Chari vient d’être théâtre d’un bras de fer peu habituel ; selon certaines sources, une instruction du chef de l’Etat pour améliorer les conditions des réfugiés n’aurait pas été effective à temps et le doigt est pointé vers le MINSANTE.
Des coins les plus peuplés du fait des arrivées massives des réfugiés, la ville de Fotokol dans le Septentrion n’en est épargnée ; le bas blesse lorsqu’on évoque le plan sanitaire qui serait très inquiétant depuis quelques semaines déjà. La localité ne dispose que d’un petit centre de santé, mais les refugiés en provenance du Nigeria ne désemplissent pas.
Entre autres mesures, les autorités locales ont sollicité auprès du président de la République, la transformation du centre de santé en hôpital de District. Requête favorablement accueillie par Président de la République qui aurait d’ailleurs donné des instructions fermes afin d’y remédier comme en témoigne cette correspondance datée du 16 mai 2014 et signée du secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh : «Faisant suite à la sollicitation du maire des céans en vue d’un suivi médical approprié des communautés des communautés locales et des populations de refugiés en nombre croissant.
J’ai l’honneur de vous faire connaître pour diligences de votre compétence que le chef de l’Etat a prescrit la transformation du Centre médical d’arrondissement de Fotokol en Hôpital de District», peut-on lire dans le document frappé du sceau «Très urgent». Près de cinq mois plus tard, rien n’a toujours été fait. Du côté du MINSANTE, apprend-on, le dossier serait toujours en cours. D’aucuns laissent entendre qu’il s’agirait purement et simplement de l’habituelle « tolérance administrative », d’autres par contre avancent l’hypothèse d’une paresse, voire d’un refus d’exécuter les volontés du Chef de l’Etat. Hypothèse à ne pas négliger, surtout après l’épisode des mouvements Lékié Vs Grand Nord…
Par Darysh Nehdi