Face à la montée fulgurante des réseaux de terroristes qui projettent nuire à la sécurité nationale, L’heure est à la mobilisation et à la sensibilisation des acteurs du transport pour plus d’efficacité dans la LUTTE CONTRE LA DESTABILISATION DU CAMEROUN.
La moitié de la zone de Yaoundé IV assistait ce matin du 17 Septembre à un fait inhabituel, si ce n’est en période de campagnes électorales ; effectivement, une campagne battait son plein, mais celle-ci visait à sensibiliser un grand nombre sur les dangers qui nous guettent et la nécessité d’accompagner notre valeureuse armée garante de notre sécurité, en dénonçant tout acte de terrorisme dans nos environs, le pays étant en crise. Le vacarme assourdissant des klaxons des motos-taximen attirait inévitablement alors l’attention et les pancartes brandies par ces derniers en disaient long sur la circonstance. Ces dernières portaient des messages forts, afin d’affirmer leur position sur la question ; on pouvait ainsi lire : « Les conducteurs de Motos-Taxi disent NON à BOKO HARAM », « Nous, conducteurs de Motos-Taxi disons, NON à BOKO HARAM pour la destruction de nos emplois institutionnalisés par le Président Paul Biya », ou encore « Notre pays est un havre de paix et entend le rester ; NON à BOKO HARAM ». Des mouvements du genre seraient également enregistrés vers d’autres coins de la capitale politique à en croire les dires des conducteurs d’engins à deux roues que nous avons approchés.
Mais ce groupuscule de personnes n’est qu’une infime partie d’une grosse action qui se prépare ; en effet, il s’agit d’une vaste campagne nationale initiée par le Réseau professionnel des transporteurs du Cameroun (REPTROC) et l’Association du Transporteur pour la paix et le développement (ATRAPAD). Les deux mastodontes des syndicats de transporteurs prônent ainsi « La vigilance et le patriotisme des acteurs du transport pour la préservation de la paix au Cameroun ». Moïse Vokeng, président du REPTROC entend ainsi faire comprendre aux acteurs du secteur et aux camerounais en général que chacun a un rôle « clé » à jouer dans ce long processus de sensibilisation afin de faciliter la tâche à notre vaillante armée, mais également de préservation de l’intégrité, de la paix et de l’unité nationale. Il est important, de ce fait, de ne pas perdre de vue que tout cela concourt à notre bien-être à tous. Conscient de ce que le transport terrestre est le mode de déplacement le plus sollicité et que la position du Cameroun est hautement stratégique dans la sous-région, ce dernier recommande VIGILANCE et PATRIOTISME. Pour un pays qui a longtemps fait de la paix son credo, le président estime alors que la déstabilisation ne pourra passer que par nous, l’ennemi ayant eu recours à tout stratagème. D’où l’insistance sur la fibre patriotique qui devrait en tout lieu et en tout temps nous animer tous autant que nous sommes. Une communication bien visiblement bien suivie, et qui on l’espère portera ses fruits, Boko Haram étant devenu un danger réel dont on devrait inexorablement extirper de notre territoire, et surtout de nos têtes.
Par Darysh Nehdi