Cameroun: Oumoul Koultchoumi Ahidjo en lutte contre la mortalité maternelle et néo-natale

La parlementaire a offert un don de matériel médical et des chèques santé à 105 femmes enceintes de la ville de Garoua le 11 septembre 2015.

Au Cameroun, s’agissant de la mortalité maternelle et infantile, les chiffres sont alarmants et parlent d’eux même. Environ 6000 femmes meurent chaque année au Cameroun des suites d’accouchement difficile et près de 50 000 bébés n’atteignent pas leur premier anniversaire. La plupart de ces décès sont enregistrés dans la partie septentrionale du Cameroun. En effet, dans les trois régions du grand nord, sur 100 femmes enceintes, 15 développent pendant l’accouchement des complications pouvant entraîner la mort en cas de prise en charge non appropriée.

Afin de protéger les mères et rendre les accouchements plus sûrs, l’honorable Oumoul Koultchoumi Ahidjo, dans le cadre de ses activités parlementaires, a décidé d’inverser cette tendance pour qu’à la longue le taux de mortalité maternelle soit considérablement réduit. Et à l’inverse, contribuer à accroitre le taux d’accouchement assisté qui ne représente que 30% dans le Septentrion. Une grande campagne de sensibilisation contre cette catastrophe insidieuse longtemps restée négligée a été menée auprès des femmes enceintes. En outre, des chèques santé ont été remis à 107 femmes enceintes le vendredi 11 septembre 2015 dans l’enceinte de  délégation régionale de la santé publique pour le Nord. Ceci dans le but « de permettre un bon suivi de la grossesse, un bon suivi immédiat de la mère et du bébé qui vient de naître », selon la donatrice qui a par ailleurs exhorté les bénéficiaires à poursuivre la sensibilisation auprès de leurs familles respectives, pour que d’autres femmes bénéficient comme elle de cet accompagnement qui vise la réduction à sa plus simple expression le phénomène de mortalité maternelle et néo-natale dans la région du Nord. Contribuant par ailleurs à la recherche des solutions, l’honorable Oumoul Koultchoumi Ahidjo a également mis à la disposition de l’hôpital régional de Garoua un important matériel médical destiné à renforcer les capacités du service d’accueil et d’urgence, et celles du service de la maternité et de pédiatrie. Par ce geste, la parlementaire entend contribuer à l’amélioration du cadre de travail dans cette structure sanitaire qui connait chaque jour une demande davantage pressante des populations en couverture médicale de qualité.

Il est à noter qu’au Cameroun les formations sanitaires dont le nombre est très en deçà des prescriptions de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Selon des études, notre pays ne dispose en moyenne que de 3 formations sanitaires offrants des soins obstétricaux et néonataux d’urgence, pour 500 mille habitants. Il en faudrait au minimum 5 pour 500 mille habitants. Conséquence, dans une région comme le Nord, près de 71% de femmes accouchent encore à domicile, sans avoir eu accès aux soins les plus élémentaires pendant la durée de la grossesse.  Une situation qui est d’où l’appel de Oumoul Koultchoumi Ahidjo en direction des élites du Septentrion à s’investir individuellement et collectivement afin de contribuer en accompagnement les actions des pouvoirs publics dans le domaine de la santé car selon elle « le développement d’une localité est tributaire de la santé de ses populations. »

 

Ebah Essongue Shabba

 

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