L’ancienne star des All Blacks, Jonah Lomu, est décédé mercredi à Auckland (Nouvelle-zélande), à l’âge de 40 ans, d’une crise cardiaque.
L’ancien international neo-zélandais Jonah Lomu est décédé, mercredi matin à Auckland (Nouvelle-Zélande), à l’âge de 40 ans, d’une attaque cardiaque. Il était atteint d’un grave dysfonctionnement rénal (le syndrome néphrotique), diagnostiqué en 1997 qui l’avait contraint à prendre sa retraite en 2002. Suite à une transplantation rénale en 2004, il avait brièvement repris sa carrière. Il avait ensuite connu une sévère rechute en 2011. Selon leGuardian, Jonah Lomu se trouvait sur une liste d’attente pour une nouvelle greffe de rein.
L’annonce de son décès a été faite par John Mayhew, l’ancien docteur des All Blacks. «De la part de la famille Lomu, je peux confirmer que Jonah est mort ce (mercredi) matin, a-t-il annoncé aux médias locaux. C’était totalement inattendu. Sa famille et lui revenaient la nuit dernière de Grande-Bretagne et il est mort subitement.»
Le plus grand, même sans titre mondial
Entre ces deux Coupes du monde, se produit l’événement qui décidera de son destin. Début 1997, on diagnostique au joueur des Blues d’Auckland une maladie génétique rare, touchant ses reins. Il doit subir un traitement est de choc qui dure huit mois. Sa capacité à revenir au sport en général, et au plus haut niveau en particulier est incertaine. Il y parvient pourtant, et renoue avec les Blacks avant le Mondial 1999. Fin du premier acte de la maladie.
Celle-ci revient pourtant. Quatre ans plus tard, Lomu est obligé de s’astreindre à des dialyses. Sa participation à la Coupe du monde est compromise, sa carrière passe alors au second plan. En 2004, une transplantation de rein est effectuée. Personne n’imagine alors revoir le Néo-Zélandais ballon en main. Mais Jonah Lomu, c’est la volonté inextinguible de rejouer au rugby.
En janvier 2006, le voici sur le terrain gallois des Cardiff Blues pour dix matches joués, espérant renouer avec le niveau qui fut le sien, caressant même l’idée qu’il pourrait un jour rejouer avec les All Blacks. Sa dernière sélection reste pourtant à jamais celle du 23 novembre 2002, victoire en terre galloise. La 63e et ultime. Retiré définitivement des terrains en 2010 après une apparition en France, au sein du club de Marseille-Vitrolles, en Fédérale 1, le troisième niveau national, le Néo-Zélandais était désormais partagé entre des actions caritatives et les contraintes liées à son état de santé.
Lors de la dernière Coupe du monde de rugby, Jonah Lomu avait fait le déplacement jusqu’en Angleterre. Une épreuve pour lui, si dépendant des dialyses. La légende du rugby avait participé à quelques opérations promotionnelles, en effectuant notamment son dernier haka à Londres, dans un grand état de faiblesse
Le 29 août, peu avant l’ouverture du Mondial, et dans l’attente d’une seconde transplantation, Lomu passait six heures par jour immobilisé par les dialyses. «Tous les dialysés sont différents mais ils ont un point en commun : ils n’ont pas le choix. Si ce n’est abandonner.» Lomu n’avait pas opté pour cette alternative. Il avait un objectif précis : «Mon but, c’est de tenir jusqu’à ce que mes garçons aient vingt et un ans.» Mais Dhyreille et Brayley ont perdu leur père à seulement 5 et 6 ans.