Au nombre des entraves, il y a les tracasseries routières, les barrières et barrages illégaux. Pour réduire le phénomène, la Commission de la Cédéao adoptera et mettra en œuvre un programme minimum d’actions 2014-2015 sur la libre circulation des personnes.
Le diagnostic des participants au Forum régional sur la libre circulation des personnes et des marchandises dans l’espace Cédéao est sans ambages. Les rackets, intimidations et harcèlement des agents de police, gendarmerie, douanes et d’immigration sur les axes routiers et aux frontières terrestres sont persistants. Non seulement les populations, mais aussi les agents chargés du contrôle méconnaissent les textes sur la libre circulation des personnes.
La multiplication des points de contrôle et la perception des frais illicites sont des pratiques anormales récurrentes relevées par les participants. Les services de douane de certains Etats membres continuent à escorter les marchandises, ce qui donne lieu à la perception de diverses taxes.
Pour mettre fin à ces entraves, le forum recommande l’introduction de la carte nationale d’identité biométrique de la Cédéao et la suppression de la carte de résidence pour les citoyens de la Cédéao dans les Etats membres.
Vers la « Cédéao des peuples »
Pour le commissaire chargé du Commerce, des Douanes et de la Libre circulation des personnes, Hamed Hamid, « à moyen terme, la commission de la Cédéao mettra en œuvre un programme de sensibilisation pour ancrer dans la mentalité des Africains de l’Ouest la question de la citoyenneté ouest-africaine, afin que chacun se sente chez lui partout où il sera ».
Les Etats membres de la Cédéao entendent également prendre des dispositions pour arrêter la perception des taxes sur les marchandises en transit et harmoniser les législations nationales et de la Cédéao relatives aux limites de charge à l’essieu et leur entrée en vigueur de façon concomitante.
L’objectif de toutes ces mesures est de « passer de la Cédéao des Etats à une Cédéao des peuples à l’horizon 2020 », selon Hamed Hamid.
AFP/Natasha Burley