Robert Mugabe, ancien président du Zimbabwe, est mort à l’âge de 95 ans

L’ancien président du Zimbabwe, Robert Mugabe, alias « Comrade Bob », s’est éteint ce vendredi 06 Septembre 2019 à l’âge de 95 ans. Il a dirigé le d’une main de fer son pays de 1980 à 2017. L’information a été annoncée par l’actuel chef de l’État, Emmerson Mnangagwa. « C’est avec la plus grande tristesse que j’annonce le décès du père fondateur du Zimbabwe et de l’ancien président, le commandant Robert Mugabe », a-t-il déclaré dans un tweet.

« Le commandant Mugabe était une icône de la libération, un panafricain qui a dédié sa vie à l’émancipation (…) de son peuple. Sa contribution à l’histoire de notre nation et de notre continent ne sera jamais oublié. Que son âme repose en paix », a-t-il ajouté.

Robert Mugabe avait pris les rênes de l’ex-Rhodésie, devenue indépendante, en 1980. Il a dirigé le Zimbabwe pendant 37 ans, il a été contraint à la démission en 2017.

Né en 1924 dans une famille pauvre de ce qui était encore la Rhodésie du Sud, Robert Mugabe a eu une enfance plutôt solitaire, entouré de ses livres. Devenu instituteur, il part étudier en Afrique du Sud. C’est là qu’il s’initie au marxisme avec des membres de l’ANC (Congrès national africain), le parti anti-apartheid de Nelson Mandela.

De retour dans son pays dans les années 1960, il milite aux côté du parti de l’Union national du Zimbabwe (Zanu) contre le régime blanc et raciste de Ian Smith. L’homme qui dirige le pays après en avoir unilatéralement proclamé l’indépendance vis-à-vis du Royaume-Uni refuse de remettre le pouvoir à la population noire.

Un activisme que Robert Mugabe paie chèrement. En 1965, il est jeté en prison. Il y restera 10 ans. Du fond de sa geôle, un événement traumatisant va accroître son hostilité à l’égard des colons : en 1966, il perd son fils de 3 ans mais se voit refuser une sortie exceptionnelle pour se rendre à ses funérailles. Il ne le pardonnera jamais.

À sa sortie, en 1973, il se réfugie au Mozambique, pays depuis lequel il continue à consolider son influence sur le Zanu. Il prend la tête de la Zanla, la branche militaire du Zanu, et y continue la guérilla contre le gouvernement. En 1980, après les accords de Lancaster, qui conduiront à l’indépendance de la Rhodésie, « Comrade Bob », qui n’a rien perdu de sa foi marxiste, devient Premier ministre. Il accède au statut de héros national.

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