Nord Cameroun : Plus de 700.000 petits ruminants à vacciner contre la peste

La peste des petits ruminants (PPR) est une maladie virale hautement contagieuse qui affecte les petits ruminants domestiques et sauvages. Elle est due à un virus appartenant au genre morbillivirus et appelé le virus de la peste des petits ruminants. Dans la région du Nord, des foyers de peste ont été identifiés dans certaines localités, mettant en péril la santé du bétail. Face à cette situation qui perdure depuis belle lurette, la vaccination est la seule solution fiable qui s’impose.

Afin de protéger petits ruminants de la région contre cette épizootie qui constitue une véritable menace à la santé animale et à promouvoir un élevage plus productif, une campagne de vaccination de masse des petits ruminants de la région du Nord contre la peste animale a été lancée le 9 octobre 2019 à Boklé dans l’arrondissement de Garoua 3eme, par le Gouverneur de la région du Nord Jean Abate Edi’i. Initiée par le Ministère de l’élevage des pêches et des industries animales (Minepat), cette opération qui s’achèvera le 30 octobre prochain ambitionne de vacciner plus de 700 000 petits ruminants contre la peste. L’opération sera déployée dans toutes les localités de la région du Nord dans le cadre du Projet de développement de l’élevage (Prodel), financé par la Banque mondiale. Cette campagne de vaccination est partie intégrante du plan national de contrôle et d’éradication de la peste des petits ruminants, élaboré par le gouvernement camerounais, à travers le Minepia, et pour lequel le Prodel met à disposition une enveloppe de 2,5 milliards de FCFA, apprend-on de bonnes sources.

A Boklé lors du lancement de la campagne, le gouverneur Jean Abaté Edi’i a invité les éleveurs de petits ruminants à se conformer à cette campagne de vaccination gratuite. « Elle n’est pas facultative mais elle obligatoire », a-t-il déclaré. « Ceux qui ne feront pas vacciner leurs bêtes subiront la colère de l’Etat qui saisira leur bétail afin de le mettre hors d’état de nuire les animaux non vaccinés », a-t-il prévenu. Une mise en garde toute aussi importante lorsqu’on sait que par la passé l’on a eu des personnes qui se montraient réfractaires aux précédentes campagnes de vaccination. « Je suis sûr que si certains éleveurs avaient des doutes, c’est à cause des mauvais produits que l’on trouve sur le marché. C’est le laboratoire national vétérinaire (Lanavet) qui effectue le diagnostic des principales maladies animales, produit et commercialise des vaccins à usage vétérinaire. Nous les rassurons que le vaccin qui est administré dans le cadre de cette campagne est fiable et a fait l’objet de plusieurs contre-expertises», explique un expert du Minepia.

Par Ebah Essongue Shabba

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