Coronavirus : le drame en Equateur, débordé par les morts dans les rues de la capitale !

Avec des centaines de cadavres dans les logements faute de place à la morgue et des services hospitaliers et funéraires débordés, le coronavirus frappe de plein fouet Guayaquil, en Equateur.

Guayaquil est devenue le symbole du chaos provoqué par la pandémie en Equateur. La capitale économique est devenue l’une des villes d’Amérique latine les plus affectées par la pandémie.

Des jours durant, des centaines de cadavres ont été délaissés chez eux, voire dans les rues, enveloppés de plastique noir. Les services funéraires ont été dépassés et le secteur sanitaire, en manque de fonds et de personnel, s’est effondré. La puanteur de la mort flotte aux abords des hôpitaux. Devant les cimetières se forment de longues files de véhicules chargés de cercueils en carton.

Un responsable a annoncé dimanche que près de 800 cadavres avaient été retirés de logements de Guayaquil par une force spéciale formée de policiers et de militaires et créée par le gouvernement. «Le nombre (de corps) que nous avons recueillis dans les habitations avec la force spéciale a dépassé les 700», a déclaré le chef de cette force, Jorge Wated. Peu après, ce responsable a indiqué sur son compte Twitter que le nombre de cadavres recueillis dans des habitations était désormais de 771, auxquels s’ajoutent 631 corps qui se trouvaient dans les hôpitaux, dont les morgues sont pleines.

Et le pire est à venir : les autorités de ce petit pays de 17,5 millions d’habitants prévoient jusqu’à 3.500 morts du Covid-19. La province de Guayas, dont Guayaquil est le chef-lieu, concentre 73% des près de 7.500 cas, dont au moins 333 morts confirmés dimanche au niveau national depuis le 29 février. «Les erreurs commises ne peuvent se répéter!», a lancé le vice-président Otto Sonnenholzner, originaire de cette ville de 2,7 millions d’habitants, et qui dirige la lutte du gouvernement contre le virus.

Avec des centaines de cadavres dans les logements faute de place à la morgue et des services hospitaliers et funéraires débordés, le coronavirus frappe de plein fouet Guayaquil, en Equateur.

Guayaquil est devenue le symbole du chaos provoqué par la pandémie en Equateur. La capitale économique est devenue l’une des villes d’Amérique latine les plus affectées par la pandémie.

Des jours durant, des centaines de cadavres ont été délaissés chez eux, voire dans les rues, enveloppés de plastique noir. Les services funéraires ont été dépassés et le secteur sanitaire, en manque de fonds et de personnel, s’est effondré. La puanteur de la mort flotte aux abords des hôpitaux. Devant les cimetières se forment de longues files de véhicules chargés de cercueils en carton.

Un responsable a annoncé dimanche que près de 800 cadavres avaient été retirés de logements de Guayaquil par une force spéciale formée de policiers et de militaires et créée par le gouvernement. «Le nombre (de corps) que nous avons recueillis dans les habitations avec la force spéciale a dépassé les 700», a déclaré le chef de cette force, Jorge Wated. Peu après, ce responsable a indiqué sur son compte Twitter que le nombre de cadavres recueillis dans des habitations était désormais de 771, auxquels s’ajoutent 631 corps qui se trouvaient dans les hôpitaux, dont les morgues sont pleines.

Et le pire est à venir : les autorités de ce petit pays de 17,5 millions d’habitants prévoient jusqu’à 3.500 morts du Covid-19. La province de Guayas, dont Guayaquil est le chef-lieu, concentre 73% des près de 7.500 cas, dont au moins 333 morts confirmés dimanche au niveau national depuis le 29 février. «Les erreurs commises ne peuvent se répéter!», a lancé le vice-président Otto Sonnenholzner, originaire de cette ville de 2,7 millions d’habitants, et qui dirige la lutte du gouvernement contre le virus.

Le port de Guayaquil, sur la côte Pacifique (sud-ouest), est apparu dès le début comme un point particulièrement vulnérable: c’est là que le premier cas équatorien a été détecté, une vieille dame revenue d’Espagne. En Espagne et en Italie, pays très touchés par la pandémie, vivent un demi-million d’Equatoriens, beaucoup ayant migré lors de la crise financière des années 1990. Le flux des échanges entre Guayaquil, l’Europe et aussi les Etats-Unis, est intense, surtout en février et mars, période de vacances scolaires.

L’Equateur «a réagi tardivement», a déclaré à l’AFP Daniel Simancas, épidémiologiste de l’Université technologique équinoxiale (UTE) à Quito. Cela a eu les «conséquences dévastatrices que nous avons vues. Les autorités elles-mêmes ont présenté leurs excuses pour l’absence de stratégies dans la gestion des cadavres, de prévision dans l’approvisionnement en matériels médicaux», a-t-il ajouté. Il y a eu aussi des retards dans l’achat de tests, avec un plan de surveillance épidémiologique déficient.

Le «bouillon de culture» social de Guayaquil a aggravé la crise. Bien que le Guayas soit la province la plus productive du pays, son chef-lieu détient un taux de pauvreté de 11,2%, selon des chiffres officiels de décembre. Chômage et sous-emploi touchent 20% de la population active.

Très critiqués, le gouvernement du président Lenin Moreno et les autorités locales ont admis de graves failles. La maire Cynthia Viteri, elle-même contaminée et qui s’en est remise, a reconnu la culpabilité de «tous». «Nous voyons tomber nos morts en silence chaque jour; nous entendons la voisine pleurer pour son proche décédé (…) une femme enceinte qui n’a pas d’hôpital où accoucher, et cent personnes sont mortes de ne pouvoir faire de dialyse». «Ici, ce n’est pas seulement le système sanitaire qui s’est effondré, mais aussi les services funéraires et les morgues», a-t-elle déploré.

Paris Match

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