Fotso Ngassa : « Nous avons pour objectifs de pousser et encourager la jeunesse à se lancer dans l’élevage…»

Sa passion pour l’élevage lui vient de sa mère qui est originaire du sud-ouest et du Nord Cameroun, Fotso Ngassa veut révolutionner l’élevage en Afrique. Il a lancé il y a quelques semaines une application qui permet aux éleveurs de vendre leur produit sans intermédiaire. Nous avons tenu à en savoir un peu plus, il s’est ouvert à nous via cette interview.

Bonjour M. Fotso Ngassa, merci de répondre aux questions de culturebene. En Quelques mots, pouvez-vous vous présenter à nos internautes ?
Bonjour à toute l’équipe de culture ébène je vous remercie de me donner l’opportunité de m’exprimer sur votre plateforme. Je me nomme FOTSO NGASSA de nationalité camerounaise, métisse de plusieurs régions, de père de l’ouest Cameroun plus précisément Bangante et ma mère qui vient de 2 régions le sud-ouest Cameroun (kumba) et du nord Cameroun d’où me vient la passion de l’élevage du bétail depuis mon enfance.

Vous êtes considéré comme « le sauveur » du secteur de l’élevage en Afrique. Déjà comment êtes-vous arrivé dans ce monde des animaux ?
En tant qu’entrepreneur, on ne choisit pas le secteur, je ne vous dirais pas comme les autres qu’il s’agit d’une passion héréditaire, j’ai eu cet esprit qui m’a animé et cette motivation incarnée par l’admiration que je portais à la façon dont on élevait les bœufs d’où mon désir de m’aventurier dans ce secteur. Malgré le fait que certains membres de la famille y étaient dans le domaine. Ma plus grande motivation vient de ceux qui poursuivaient les bœufs appelé en notre langue les « galacons ».

Vous venez de lancer une application pour soutenir les éleveurs, d’où vous est venu l’idée ?
Faisant référence à la réponse précédente comme je l’ai bien dit, ma motivation de me lancer dans l’élevage ne vient pas de la famille mais de l’amour, l’attirance et l’admiration que j’ai eu pour ceux qui gardaient les bœufs m’a poussé de me rapprocher et d’embrasser le secteur. Chemin faisant j’ai réalisé qu’il y avait un gros problème dont faisait face les éleveurs et il fallait une plateforme pour résoudre ce problème et contrôle la qualité dans ce domaine.

A mi-parcours, quel bilan faites-vous ?
Etant un passionné et amoureux de l’élevage ayant un objectif de résoudre le problème primordial dans ce secteur, vu le travail que mon équipe et moi avons abattu jusqu’ici, je dirais que nous sommes à 80%de la solution.

Quel est le but de GAJO LIVESTOCK et quels sont les objectifs que vous vous assignez ?
Le but de Gajo livestock est de détecter les éleveurs qui font dans la qualité et la norme, les relier avec des acheteurs potentiels tout en améliorant les habitudes alimentaires pour une meilleure santé. Nos objectifs sont de pousser et encourager la jeunesse camerounaise et africaine à se lancer dans l’élevage, éliminer les intermédiaires qui empêchent ceux-ci de gagner à leur juste valeur, sensibiliser la population à consommé les produits bios, de meilleur qualité.

En parcourant l’application, j’ai lu quelque part qu’on peut commander depuis l’étranger, comment cela se passe ?
Le mode est très simple au début de notre aventure nous avons eu la chance de signer avec la start-up majeure flutterwave qui est un facilitateur de payement nationale et internationale rassemblant tous les modes de payement. A travers lui tous nos proches de la diaspora peuvent faire plaisir à leurs familles au pays via l’application.

Téléchargez l’Application  https://apps.apple.com/cn/app/gajo-livestock/id6444003520?uo=2

Toujours dans l’application, j’ai lu que vous livrez en 40 min, c’est juste un argument commercial ou une réalité ?
Vu que cette question apporte beaucoup de doute, nous voulons faire comprendre au grand public que nous travaillons avec des surfaces partenaires qui sont déployés dans toute la ville, nous vous faisons livrer selon la surface partenaires qui est proche de votre localité, donc c’est possible avec nous.

Qu’est ce qui fait courir M.Fotso ? Que gagnez-vous en soutenant ces éleveurs ?
Ce qui me fait courir c’est la négligence de ce secteur et l’exploitation de ces éleveurs par les intermédiaires. Étant un passionné du domaine, j’ai pensé qu’à travers ma motivation, mon objectif je peux leur donner le sourire en mettant sur pied cette application pour leur permettre de gagner à leur juste valeur.

En tant qu’un entrepreneur qui a pour but d’impacter la vie des populations, moi je n’espère rien gagner et je pense qu’on gagne plus en impactant la vie des gens et mon plus grand résultat serait de voir la jeunesse s’intéresser de plus en plus dans l’élevage.

Où voyez-vous GAJO LIVESTOCK dans 5 ans ?
Dans 5 ans je vois Gajo livestock dans son objectif atteint.

Après avoir lancé GAJO FRESH MEAT qui a connu un succès phénoménal, en 2018 vous avez fait face à un litige foncier, malheureusement vous avez perdu la bataille, qu’est ce qui s’est réellement passé ?
Comme toute histoire qui se passe au Cameroun, je me suis fait arnaquer si je peux me permettre d’employer le mot par ma bailleresse ou le monsieur qui prétend être propriétaire de ce terrain. Après avoir fait 7 ans dans cet endroit, qui était la base Centrale de mes boucheries où se trouvaient ma chambre froide et ma salle de découpage, un samedi matin j’ai été choqué lorsque je reçois un appel des agents de la mairie m’informant que le terrain pour lequel j’ai versé de nombreux années de location n’était pas Celui de ma bailleresse. Un bon matin, à ma grande surprise je reçois un coup de fil me signalant que l’endroit a été encerclé par la police, la communauté urbaine…que nous devons évacuer les lieux. Arrivé sur le terrain, j’ai trouvé tous mes effets dehors, ma chambre froide, ma boucherie, ont été détruits et cela a entraîné le chômage de 38 personnes. Jusqu’aujourd’hui je n’ai jamais compris ce qui s’est réellement passé et je suis toujours à l’attente de la réponse de ma bailleresse et son plaignant. Face à ce litige, je ne me suis pas découragé, mais j’ai gagné en expérience, je me suis accroché, relevé et j’ai cru à mon rêve. C’est grâce à cette force que j’ai pu créer Gajo livestock.

Comme un Phoenix, vous vous relevez et vous revenez en force. Où avez-vous trouvé cette force pour revenir et créer GAJO LIVESTOCK ?
j’ai eu pour mentor ma grand-mère qui m’a appris à ne pas me décourager mais de me relever et prendre courage. Avec la conduite de 38 employés au chômage, j’avais pour objectif de revenir en tant que leader et cette injustice m’a révolté et donné la force de créer Gajo livestock.

Quelques contacts utiles ?
Pour tout besoin ou un quelconque problème nous répondons au 654 15 64 75 / 693 43 46 45.

Si vous avez un conseil à faire passer aux jeunes qui aimeraient suivre vos pas ?
Le conseil que je peux donner aux jeunes qui animeront suivre mes pas, c’est de ne pas se laisser distraire mais d’y croire à leurs rêves et avoir la passion de la chose parce-que le monde de l’entrepreneuriat a beaucoup d’embûches donc ils doivent rester concentrer sur leur vision.

Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour ce début l’année 2023 ?

Pour ce début d’année vous pouvez tout simplement me souhaiter bonne chance, m’encourager en faisant la publicité, en achetant via l’application aussi d’inviter la jeunesse à suivre mes pas et à se lancer dans l’élevage.

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Culture
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