Hervé Moukoko : « la Semaine du Cinéma c’est une vitrine pour mettre en avant les talents du 7e art… »

Du 26 avril au 6 mai 2023 se déroulera à Niamey au Niger la troisième édition du festival itinérant « la semaine du Cinéma ».  Dans un échange   avec culturebene.com, le Délégué Général nous parle des enjeux de ce projet.

Nous sommes à la troisième édition du festival « la semaine du Cinéma ».  Est-ce que vous pouvez présenter au lecteur de culturebene.com ce projet ?

La semaine du cinéma est un festival itinérant qui promeut le cinéma africain à travers la formation et la valorisation des compétences africaines afin de construire une industrie compétitive sur le plan international. La Semaine du Cinéma permet de présenter au public, à la presse et aux Professionnels une sélection internationale de productions inédites.

C’est également le lieu idéal pour rencontrer, échanger et développer son réseau avec les professionnels de l’industrie du cinéma, de la télévision et du streaming.

Les deux deuxièmes éditions se tiennent au Niger, quels sont les critères de sélection des pays qui reçoivent la semaine du Cinéma ?

Alors avant d’organiser un évènement dans un pays, on procède d’abord à un repérage, et on s’assure d’avoir un ou des partenaires locaux fiables qui nous servirons de guide ; on discute avec les professionnels du métier sur la faisabilité et l’impact que cet évènement pourrait avoir dans le secteur dans le pays. La stabilité politique est aussi un point important, d’où il est primordial pour nous d’avoir également la bénédiction des autorités locales. Car l’idée est que le festival se déroule dans de très bonnes conditions, que les festivaliers vivent une expérience mémorable.  La Semaine Du Cinéma c’est avant tout la fête de cinéma africain.

En trois éditions quels ont été les difficultés rencontrées ? 

La première difficulté repose sur le fait qu’une partie du comité réside en France et une autre partie au Cameroun et que le festival en lui-même est organisé dans un autre pays. Vous voyez déjà la gymnastique. D’où l’importance d’avoir un correspondant local fiable qui saura vous guider dans un premier temps à distance avant que vous ne débarquiez. Pendant la campagne de communication qui précède la cérémonie d’ouverture le festival est d’abord financé par notre structure Undercover Brothers Entertainment, car pour appâter les mécènes, les sponsors, les partenaires bah il faut aller les voir sur place et avoir des séances en face to face. C’est un challenge haletant, éprouvant mais haletant.

Sachant que ce festival n’est pas compétitif, quel est l’apport de ce festival par rapport aux autres ? 

Nous essayons dans un premier temps de distribuer dans les salles de cinéma, les festivals les films qui sont en sélection officielle chez nous. Et jusqu’ici on s’en est plutôt pas mal sorti notamment avec nos deux premières Avant-Premières : celle de Yaoundé en 2021 avec la comédie Guyanaise

AMOUR KREYOL de Thaizen Ringuet qui a été distribué dans d’autres festivals partenaires, et en 2022 avec le film d’action béninois INJUSTICE de Gabriel Agbahonou, qui après son exploitation sur l’ensemble du réseau Canal Olympia sera bientôt disponible dans les Salles MAJESTIC CINEMA à Abidjan, un partenaire premium de La Semaine du Cinéma. L’idée c’est que nos sélections officielles puissent avoir une vie après la semaine du cinéma.

La Semaine du cinéma propose des formations à travers des masterclass dans les différents métiers, des bourses d’étude, des dons de matériels de production. Et nous travaillons également sur la mise en place d’un fond d’aide à la création et au développement de projet. Il est question d’impacter la vie de nos festivaliers et de tous ceux qui aspirent au métier de l’audiovisuel.

Pour cette édition qui se tient du 26 avril au 6 mai 2023. Quels seront les articulations ?

Cérémonie d’ouverture le 29 Avril. Du 30 Avril au 6 Mai les Master class. A partir du 1er Mai les Panels en présence des professionnels du métier. Et tous les soirs les projections des sélections officielles.

On a également fait le constat que cette édition aura trois égéries qui sont des figures montantes du Cinéma de l’Afrique francophone. Pourquoi avoir fait le choix de trois égéries et quels ont été les critères de sélection de ces égéries ? 

L’égérie du Cameroun, Aissatou Njayou parce que c’est une excellente actrice avec une justesse dans le jeu qui laisse sans voix. Sa présence c’est également pour rappeler la première édition qui s’est tenue à Yaoundé en 2021. L’égérie du Burkina Faso, Eléonore Kocty, qui est une excellente actrice avec beaucoup plus d’expérience dans le milieu. Et l’égérie du Niger Hadiza Hamza qui représente le futur du Cinéma nigérien. Ces trois jeunes femmes incarnent la beauté, la passion, la détermination mais avant tout le talent que regorge notre continental, parce que la Semaine du Cinéma c’est une vitrine pour mettre en avant les talents du 7e art. Et ces égéries ont du mérite de vivre leur passion. En ce qui concerne le critère de sélection, une égérie représente son pays (pays hôte du festival), et elle devra incarner la beauté, le talent, la passion et surtout être prête à endosser ce rôle d’Égérie.

Propos receuillis par Sara Eliane Nématchoua

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