Entamées lundi, les négociations de Brazzaville s’achèvent ainsi sur un accord sans que les délégués soient parvenus à fixer le cadre du désarmement et de la démobilisation des combattants des diverses milices dans le pays, ni à tracer une feuille de route pour un nouveau processus de normalisation politique.
Le projet d’accord prévoit la cessation de « tous les actes de violence contre les populations civiles, le respect et la protection des droits humains », « l’arrêt et l’abstention de toutes actions et incitations de nature à nuire aux efforts visant a faire valoir l’esprit de fraternité » et de « concorde nationale ».
FIN DES HOSTILITÉS DANS 24 HEURES
Aux termes du projet, les chefs des groupes armés signataires doivent communiquer publiquement et dans un délai de vingt-quatre heures la cessation des hostilités par leurs chaînes de commandement respectives ainsi qu’à la population civile.
Les deux premiers à signer le texte ont été Mohamed Moussa Dhaffane, représentant de l’ex-rébellion Séléka, et Patrice-Edouard Ngaissona, coordonateur national des milices anti-balaka. Toutefois, la branche dissidente de l’ex-rébellion Séléka n’était pas représentée, et le coordonateur des milices anti-balaka ne pourra parler au nom de tous les groupes éparpillés dans le pays, le mouvement n’ayant aucune structure centralisée.
Au total, une quarantaine de délégués ont signé l’accord au ministère des affaires étrangères congolais, ainsi que quelque représentants étrangers comme le président congolais Denis Sassou Nguesso. L’archevêque de Bangui, Dieudonné Nzapalainga, et l’imam Layama Kobine, président de la communauté islamique de République centrafricaine, ont signé sous les applaudissements.
Depuis le renversement, en mars 2013, du président François Bozizé par la rébellion Séléka, la République centrafricaine – ancienne colonie française riche en diamants, en pétrole et en uranium –, est plongée dans le chaos. Les violences intercommunautaires quasi quotidiennes ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.
Lemonde.fr