Les numéros de téléphone passent de 8 à 9 chiffres

Afin de s’adapter à l’évolution du marché des télécommunications et surtout combler le déficit de tranches de numéros alloués à chaque opérateur, l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART) a initié en collaboration avec le MINPOSTEL et les opérateurs CAMTEL, ORANGE, MTN et VIETTEL, le basculement du plan de numérotation actuel qui est de 8 chiffres à un plan de numérotation à 9 chiffres dès le 21 novembre 2014.

Avant ce troisième changement du plan de numérotation, Le Cameroun a changé le plan de numerotation déjà deux fois, mais il y a toujours eu des limites. En 2001, il est passé du plan à 6 chiffres à un plan à 7 chiffres. Ce changement a permis de multiplier par 10 les disponibilités en ressources de numérotation de 800.000 à 8 millions de numéros. Le second changement a eu lieu en 2007. Il est intervenu dans un contexte de développement de la concurrence sur le marché des télécommunications. Si à l’origine, la structure du plan actuel permettait de s’adapter à l’évolution du marché et satisfaire les besoins des opérateurs, il a très vite présenté de nombreuses limites face aux mutations technologiques:
– l’attribution d’un préfixe par opérateur s’avere gourmande en ressources de numérotation.
– la non maîtrise en 2007 du rythme de croissance de la téléphonie mobile. Les opérateurs de réseau de téléphonie mobile avaient démarré leurs activités le rythme de croissance ne permettait pas en 2000 et en 2007 d’envisager plus tard un accroissement soutenu des besoins en numeros;
– La consommation des numéros s’est accrue avec le développement de l’Internet. Aujourd’hui les modems distribués par les opérateurs sont consommateurs de numéros.

Un nouveau plan de numérotation téléphonique est capital pour le Cameroun
Il permet de disposer des ressources en numérotation d’une capacité théorique de près de 800 millions de numéros. Le choix de ce plan national de numérotation repose sur des fondements à la fois réglementaires, technologiques et économiques.
Ainsi, parmi les considérations majeures, outre le respect du format du plan de numérotation mondial, l’on peut relever entre autres :
– La prise en compte des dispositions de la nouvelle loi sur les communications électroniques, ses textes subséquents qui introduisent des services innovants ;
– Le choix d’un plan organisé par services qui permet de donner une plus grande lisibilité sur la nature du service offert, ainsi que sur leur tarification ;
– Le développement des communications machine à machine (M2M) et terminaux connectés à l’Internet comme un facteur aggravant la saturation du plan de numérotation mobile ;
– La faible utilisation à ce jour du plan de numérotation pour les communications machine à machine (vidéosurveillance, téléalarmes, etc.) ;
– L’apparition des applications intéressantes comme l’envoi automatique d’un SMS en cas d’accident par exemple. Ce type d’applications entraînerait une consommation très importante de numéros, qui devra être anticipée par l’Agence et les opérateurs lorsque les premiers besoins se concrétiseront ;
– L’organisation géographique des numéros sur le réseau fixe filaire de CAMTEL, de base de développement de son marché ;
– La différenciation des services fixe et CTPhone de CAMTEL. En effet, une confusion existe entre les services de communications fixe filaire et services de communications CTPhone;
– La prévision par le plan des réserves importantes pour des exigences futures.

Le nouveau plan de numérotation téléphonique a pour objectif final d’arrimer le Cameroun à l’évolution considérable du marché des télécommunications qui a vu le nombre d’abonnés en nette croissance depuis 1999, date de début des activités des opérateurs mobiles qui compte environ 16 000 000 d’ abonnés à ce jour. La résultante de ce phénomène étant la saturation du plan actuel matérialisée par l’épuisement significatif des tranches de numéros alloués par opérateur.

TOKOM TCHEPNKEP, 237online.com

 

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Economie
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