Depuis le début de la CAN Gabon 2017, une certaine opinion ne se retient pas d’émettre des critiques à l’encontre des stades au Cameroun, non sans avancer des arguments de comparaisons avec les stades des pays voisins notamment le Gabon. Le débat étant porté sur les réseaux sociaux, un jeune camerounais et non moins préparateur et superviseur des travaux de génie mécanique (chaudronnerie, tyuaterie, structure métallique & logistique) a bien voulu partager son regard à lui avec nous…
« On peut comprendre les plaintes de certains, cependant il est trop facile d’accuser x ou y de détournements, surtout quand on ne maitrise le domaine en question. J’ai moi aussi lu les comparaisons faites sur le stade Oyem du Gabon qui abrite en ce moment la CAN et qui a coûté 10 milliards , et celui de Limbe qui a coûté presque le double. Avant de comparer les budgets, faut avoir vu le FEED et les Etudes (coût, temps d’exécution, procurement et aléas climatiques et géographique).
Pour ceux qui l’ignorent encore, à Limbe il pleut pratiquement 5/6mois l’année. Pas facile de mener un chantier de ce côté en plus du terrain accidenté (le sous-sol est rocheux) !
Une roche très rare et dure (ciment).
Et s’il faille juste s’atteler au climat et à la géographie, c’est clair que construire un R+5 avec ce sous-sol à limbé, est peu favorablement correspondre à construire à Yaoundé par exemple.
Maintenant, imaginez une mobilisation de toute une équipe plein d’expatriés pendant 5 à 6mois sans bosser (à cause des oluies)? Mais bien payés, logés, nourris et véhiculés…
Méditez-y et de temps en temps documentons-nous avant d’émettre des critiques qui très souvent ne sont pas fondées.
Makolle Jean-Joël
