Crise anglophone, le domicile familial de Me Félix Nkongho Agbor Balla ravagé par un incendie à Mamfé

L’information est contenue dans les colonnes du journal Le Jour et précise que des individus non encore identifiés ont incendié le domicile familial de Me Felix Nkongho Agbor Balla situé dans le village Bakwelle à Mamfé, dans le département de la Manyu au Sud-ouest du Cameroun. C’est dans la nuit de samedi à dimanche que ces personnes de mauvaises fois ont commis leur forfait. D’après les premiers  témoignages, les flammes ont été aperçues sur la maison construite en matériaux définitifs autour de 2h, dimanche 29 octobre 2017. De ce fait subjugués par une compassion notoire, les voisins se sont mus en sapeurs-pompiers afin d’éteindre le brasier. Après  constat, le premier bilan établi fait état de ce que la maison familiale du président de l’Association des avocats du Fako, par ailleurs président du consortium de syndicats anglophones de la société civile dissout par le gouvernement, a été ravagée en partie de l’intérieur. Toutefois, il faut le mentionner, la prompte réaction des voisins a édulcoré les dégâts . Une source à Buea, dans le chef-lieu de la région du Sud-ouest, indique que deux autres individus ont également tenté de s’introduire dans le domicile de Me Felix Nkongho Agbor Balla en vain.  Le juriste était absent car il se trouve actuellement à Londres  depuis bientôt une semaine. Dans la région du Sud-ouest, des riverains ont vite fait d’attribuer ces agissements qui visent visiblement l’avocat, aux « sécessionnistes».

Même si l’acte n’a pas été revendiqué, ces riverains soutiennent que des sécessionnistes auraient été choqués par les déclarations de Me Felix Agbor Balla sur les antennes de la British Broadcasting Corporation (BBC) deux jours plus tôt. L’avocat interviewé par la radio internationale depuis Londres a appelé à une reprise des cours dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, secouées par la crise anglophone depuis un an. On se souvient que lors d’un entretien accordé au journal Le Jour avant son interpellation dans le cadre de la crise anglophone, le président du consortium dissout se dissociait déjà des extrémistes et des séparatistes.  «D’un point de vue personnel, je suis contre la sécession. Je suis contre la restauration et l’indépendance. Je pense que le monde entier s’unifie, beaucoup de pays se mettent ensemble. Diviser le pays n’est pas sain, ce n’est pas conseillé. Malgré tous les problèmes que nous avons au Cameroun, le Cameroun n’est pas aussi mauvais que ça. Nous pouvons toujours vivre comme des frères et des sœurs. Nous pouvons construire un pays fort et indivisible dans une structure fédérale », avait-il soutenu.

Par Yahaya Idrisse

 

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