Doucement. Si, dans une berceuse, c’est à ce rythme que « s’en va le jour », il pourrait en être ainsi du 10 septembre. Décrétée « Journée du ralentissement du Net », elle doit donner lieu à une e-mobilisation pour contrer les détracteurs de la neutralité d’Internet, « principe qui garantit l’égalité de traitement de tous les flux de données ».
Outre-Atlantique, les législateurs et la Federal Communications Commission (FCC), pendant de l’Arcep française, doivent se prononcer sur la création d’un Internet à double vitesse, incluant des points d’accès lents et d’autres plus performants réservés à ceux qui sont prêts à en acquitter le prix. Les sociétés Mozilla, WordPress, Foursquare, Etsy, mais aussi Vimeo, ou encore Kickstarter et BoingBoing rejoindront, selon le site Battleforthenet.com, les rangs des activistes mobilisés autour d’une « action créative » commune.
A deux vitesses, quatre actions. La première consiste pour les « propriétaires » de sites à ajouter un script dans le code source de leur page d’accueil. Celui-ci affichera une « roue de la mort », symbole d’une e-requête en cours de progression, accompagnée d’un message engageant à signer la pétition. La deuxième incite les éditeurs d’applis à adresser une notification à leurs utilisateurs pour obtenir d’eux qu’ils contrecarrent ce projet. Les deux dernières actions consistent à propager sur les réseaux sociaux trois visuels, ou à troquer la photo de son profil Twitter pour le gif de ladite « roue de la mort », l’ensemble de ces « tracts » étant distribués gratuitement sur Battleforthenet.com.
« POUVOIR DE NUISANCE »
« Votre action permettra à quelques Américains de faire entendre leur voix, explique le site 01net.com, car si les lois en question sont américaines, leur pouvoir de nuisance est, en l’occurrence, mondial ». Pour les Européens, la « situation semble plus favorable », tempère le site Rtbf.be, qui rappelle que le Parlement européen a reconnu la neutralité du Net en avril, exception faite de la vidéo à la demande ou du cloud.
Pied au plancher pour les uns, opération escargot pour les autres. Et pas un oeil jeté au compteur, conclut le dernier Eurobaromètre sur les communications électroniques des ménages : 60 % des internautes européens – les Français en tête – ne connaissent pas la vitesse maximale de téléchargement de leur connexion !
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