Donald Trump vient d’être stoppé dans son élan discriminatoire. Limiter l’entrée d’immigrants sur le sol américain pourrait être compris dans un sens, mais entendre de la bouche du Président que ces derniers « profitent des biens des citoyens américains et que cela cesse », il faut reconnaître que sur mondovision il a manqué de tact.
Eh bien, la justice américaine vient de gâcher le début du premier week-end du président Donald Trump. En début de soirée d’hier vendredi 3 février, un juge fédéral de l’Etat de Washington a en effet bloqué un décret signé le 27 janvier par M. Trump. Ledit décret avait pour objectif de geler provisoirement l’accès au territoire américain aux ressortissants de six pays d’Afrique et du Moyen-Orient (Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan et Yémen) et durablement pour ceux de Syrie. Ce même décret a également stoppé temporairement l’arrivée de réfugiés, suscitant alors une vague de condamnations internationales et alimentant des accusations de mesures visant les musulmans, en dépit des dénégations de la Maison Blanche.
Le juge James Robart, nommé par un président républicain, George W. Bush, a pris sa décision, qui s’étend sur l’ensemble du territoire américain, pour permettre l’examen de la plainte déposée le 30 janvier par l’attorney général de l’Etat de Washington, Bob Ferguson (un démocrate).
Ce dernier estime en effet, à rebours de l’administration, que la mesure cible spécifiquement les ressortissants de confession musulmane et qu’elle est donc contraire à la Constitution qui interdit ce type de discrimination.
Il est clair que décidément, Personne n’est au-dessus de la loi, pas même le président… Cependant, l’on devrait s’attendre à une farouche bataille juridique qui pourrait s’achever devant la Cour suprême.
25 avril 2024
