C’est désormais une chose de faite; les chefs d’Etat de l’Union africaine ont décidé à la majorité ce lundi de réintégrer le Maroc au sein de l’organisation continentale, après qu’il l’ait quitté en 1984 pour marquer son désaccord sur le dossier du Sahara occidental, aurait-on appris auprès de plusieurs présidents africains réunis en sommet à Addis Abeba.
Si l’on s’en tient aux dires du président sénégalais Macky Sall et du ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, 39 chefs d’Etats (sur 54 pays) se sont prononcés favorablement au retour du royaume chérifien au sein de l’UA. Le Maroc avait annoncé en juillet sa volonté de réintégrer l’UA après 32 ans de retrait pour protestation contre l’admission de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), proclamée par le Front Polisario (soutenu par Alger) au Sahara occidental, un territoire que Rabat contrôle et considère comme partie intégrante du royaume. En prélude à son grand retour, le Maroc avait mené ces six derniers mois une intense campagne diplomatique en Afrique sub-saharienne, sans émettre de condition, notamment relativement à l’expulsion de la RASD dont la présence au sein de l’UA justifiait son départ. Au contraire, il s’est dit « confiant » dans cette réintégration.
Cependant, plusieurs pays demeure hostiles face à ce retour soudain ; parmi ceux-ci, l’Algérie et l’Afrique du Sud, deux poids lourds du continent.
