La communauté musulmane au Bénin s’offusque toujours de cette mesure prise par le Président Talon Patrice qui interdit les prières sur la voie publique le vendredi. Celle-ci visait alors l’opération de déguerpissement. Samedi 4 février au matin de hauts dignitaires musulmans pour désamorcer la grogne, ont pu rencontrer le Chef de l’État.
Ce dernier a réitéré sa position sur le sujet, à la cinquantaine de dignitaires musulmans venus à la présidence non sans préciser que l’objectif du gouvernement était d’assainir, d’embellir les villes et en aucun cas de s’en prendre à l’Islam. Selon lui, prier dans la rue ne peut pas être une habitude ou un acquis. Et ceci compte pour toutes les religions.
Une fin de non-recevoir qui n’enchantera guère les visiteurs.
Cependant, il y a une concession : en cas de manifestation exceptionnelle, il sera possible d’occuper les voies. Patrice Talon a promis des mesures d’accompagnement de l’Etat notamment pour la construction de mosquées.
A noter que les musulmans étaient mécontents car dans le cadre de l’opération de déguerpissement, les autorités ont interdit la prière du vendredi sur la voie publique, mesure appliquée à toutes les manifestations religieuses. Dans les grandes villes, le vendredi, les fidèles musulmans convergent tous vers les mosquées centrales, et faute de place, ou en cas de travaux, ils prient dans la rue.
