C’est l’agence de France presse qui relaie l’information, ainsi Moussa Ramat, l’ex maire de Fotokol interpellé en septembre 2014 pour des soupçons de complicité avec le groupe jihadiste nigérian Boko Haram et acquitté le 28 décembre, n’a toujours pas été libéré, déclare son avocat, Eugène Balemaken. L’ancien maire de Fotokol était accusé d’avoir fourni des armes à Boko Haram et aidé à la commercialisation du produit des pillages des combattants du groupe jihadiste, qui attaquent fréquemment des localités du nord du Cameroun. Acquitté , il devait être libéré après trois ans de détention. « Nous avons veillé à ce que le juge exécute les ordres de mise en liberté », a rapporté son avocat. « Mais on nous dit maintenant que le dossier est allé au ministère de la Défense, chez le ministre. Qu’est-ce que le ministre a à voir avec une décision de justice qui vient d’être rendue? », s’est-il interrogé. En un mot comme en mille pour l’avocat cette affaire est une preuve de la lourdeur de la justice camerounaise.
