Extrême Nord : les élèves font cours dans un établissement fait à base de baches dans l’arrondissement de Maroua 3

C’est le journal L’œil du sahel qui met en branle cette information, montrant la décrépitude de nos valeurs éducatives. Ainsi ,dans la région de l’Extrême Nord ,il existe un CES qui ne  répond pas aux normes modernes .Ainsi , Créé depuis 4 ans, la localité de Guinnadji sise dans l’arrondissement de Maroua III, département du Diamaré, région de l’Extrême-Nord. Cette petite bourgade est située à une vingtaine de kilomètres seulement de Maroua, chef-lieu de cette région. En ce début d’année de 2018 où le froid dicte sa loi, la quarantaine d’élèves du CES de Guinnadji dans le canton de Balaza, suivent  les cours dans les hangars construits en paille ou sous des baches estampillées HCR. Ils doivent se bousculer pour trouver une place là où les rayons de soleil peuvent atténuer le sévère froid qui sévit en ce moment.

De la 6ème en 3ème, le décor est le même. Pas de bureau pour l’enseignant. Encore moins d’espace pour se mouvoir. Et c’est à l’extérieur qu’il faut remplir le cahier de textes. Pire, les hangars du HCR sont régulièrement dérobés par des vandales. Quatre années que dure cette situation. « Les baches du HCR que nous avions au départ ont été dérobées par des personnes mal intentionnées », regrette Jean Taiwe Dangmo, directeur de ce CES .

Situé juste au bord de la route qui mène à Pétté, le CES de Guinnadji, nous apprend le directeur, est l’objet de toutes les curiosités des passants. Beaucoup n’hésitent pas à faire des photos devant ces hangars qui tiennent lieu de salles de classe. Dans « ces salles de classe » où l’attention et la sérenité des élèves sont perturbés par ce qui se passe à l’extérieur, se trouvent des tableaux noirs d’une dimension quelconque. Quatre tables-bancs accueillent 08 élèves en 6ème et 10 élèves en 5ème. La classe de 4ème dispose de 02 tables-bancs pour six élèves alors qu’en 3ème Allemand, on a 9 élèves pour 5 tables-bancs. L’absentéisme et la déperdition scolaire sont entre autres, les problèmes que doivent résoudre les responsables de l’établissement. « Nous sommes obligés d’amadouer les élèves pour les maintenir. On ne peut pas leur tenir rigueur pour les absences, mais plutot les sensibiliser en permanence sur le bien-fondé de l’école malgré toutes ces difficultés », souligne le directeur du collège.

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