A la l’origine de ce mouvement d’humeur des détenus, le décès d’un prisonnier survenu samedi soir alors que celui-ci était détenu dans la cellule disciplinaire de la prison. Ce dernier a rendu l’âme suite à un étouffement dans cette cellule prévue pour contenir 4 à 5 personnes et qui en contenait plutôt 21.
Protestants contre la mort de leurs camarades, les détenus dénonçaient également les maltraitances dont ils sont victimes, le manque d’eau potable dans la prison et les conditions de détention inhumaines dans lesquelles ils se trouvent.
Au plus fort de la grève, les prisonniers ont notamment fait bouger les portails pour partir de la prison, certains ont même tenté d’escalader le mur d’enceinte de la prison pour prendre le large. La gendarmerie et la police locales sont intervenues, pour prêter main forte aux gardes pénitentiaires.
Face à cette situation tendue, le gouverneur s’est d’abord rendu à la prison afin de calmer les prisonniers puis il a tenu ce dimanche une réunion de crise avec les forces de sécurité et l’administration pénitentiaire, pour ramener le calme.
Comme beaucoup d’autres au Cameroun, la prison centrale de Garoua est surpeuplée. Construite pour accueillir 500 pensionnaires, la prison centrale de Garoua héberge à ce jour plus de 1500 prisonniers, soit le triple du nombre de détenus qui étaient prévus pour sa capacité d’accueil.
par Ebah Essongué Shabbah
