Un soldat du BIR a été tabassé par les policiers à Maroua

C’est le journal Mutations du vendredi 1er Décembre qui révèle l’information, ainsi a capitale régionale de l’Extrême-Nord a vécu une matinée assez trouble le jeudi 30 novembre 2017. À l’origine, une altercation entre policiers et militaires. En effet ce jeudi , vers 9h  le Gouverneur a fait une halte au campus de l’Université de la ville, sis à l’ex-collège de l’Espoir, pour s’assurer du respect de la campagne d’hygiène et de salubrité qui a cours.  Les policiers de l’escorte, positionnés le long de la route principale qui passe devant le campus, font un signe à un militaire en civil à bord de sa moto de faire demi-tour. Il refuse d’obtempérer. Il sera alors forcé par les policiers de s’arrêter. Il ne l’entend pas de cette oreille. S’en suit alors une vive altercation qui a donné lieu à une grosse bagarre. Les coups pleuvent partout entre le militaire et les deux policiers qui ont eu du mal à le maitriser. D’autres policiers entrent  dans la danse, le frappent  et parviennent à le neutraliser. C’est alors que le chauffeur du Chef d’antenne de la sécurité militaire (Sémil) reconnait qu’il s’agit d’un soldat du bataillon d’intervention rapide (BIR) en service à Maroua-Salak. Les policiers ne veulent rien comprendre. Ils le rouent de coups et exigent de le menotter avant de l’emmener. Le militaire forcené résiste de toutes ses forces. Ce qui exaspère un policier blessé à la face. Il arme son fusil d’assaut.

Sur ces entre-faits, le chef d’antenne de la Sécurité militaire, le capitaine Joseph Belinga Etoundi et son chauffeur interviennent énergiquement et appellent au calme. Ils embarquent de force le militaire, l’emmènent à l’antenne Semil de l’Extrême-Nord, où les policiers se déportent aussitôt. Ils pensent que les militaires vont extirper leur camarade d’arme d’entre leurs mains. L’ambiance redevient plus surchauffée dans les locaux de la Semil.

Au moment où le chef d’antenne invite les uns et les autres dans son bureau pour voir plus clair, un officier de police surgit de dehors, s’empare de l’arme du policier chargé sur le premier site de l’incident et cherche à tirer. C’est alors que le chef d’antenne Semil bondit sur lui et le plâtre au sol avant que les autres ne le maitrisent.  Le chef de l’unité régionale de la division spéciale du contrôle des services de la police de l’Extrême-Nord, le commissaire Félix Devaloix Nguimbous arrive aussitôt et demande d’autorité à tous les policiers de vider les locaux de la Semil. La concertation n’a plus eu lieu. On a enregistré quelques blessés. Le militaire récalcitrant identifié n’est autre que le soldat Abdallah Abdoulaye. Il sera enfermé dans les cellules de la Semil pour besoin d’enquête.

Par Yahaya Idrisse

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