Un soldat a été tué par des séparatistes présumés dans le sud-ouest du Cameroun, a indiqué un responsable, portant à quatre le nombre de morts dans les régions anglophones du pays.
« Dans la nuit du 9 au 10 novembre, un soldat au service du 22ème bataillon d’infanterie motorisée a été cruellement tué par une escouade de terroristes », a déclaré à l’AFP le porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary.
L’incident s’est produit dans la région administrative du sud-ouest, l’un des deux régions où des troubles ont éclaté parmi la minorité anglophone du Pays. Les trois autres soldats ont été tués dans le nord-ouest.
Le Cameroun francophone compte une grande communauté anglophone qui compte environ un cinquième de ses 22 millions d’habitants.
De nombreux anglophones affirment souffrir d’inégalité économique et de discrimination de la part de la majorité francophone, notamment en matière d’éducation et de justice.
Tchiroma a déclaré que le soldat avait gardé un pont à la frontière avec le Nigeria à Akwem, non loin de la ville de Mamfe. Le 1er octobre, un mouvement dissident a publié une déclaration symbolique d’indépendance pour leur état présumé d ‘ »Ambazonia », dirigé par Sisiku Ayuk. Jeudi, Ayuk a utilisé son compte Twitter pour condamner les meurtres antérieurs et a nié la responsabilité de son mouvement. Selon les observateurs internationaux, au moins 20 et peut-être 40 personnes ont été tuées dans des affrontements depuis fin septembre.
Par Atti Mahamat Abana
25 avril 2024
